Même plusieurs mois après l’arrêt de leur traitement antiviral, deux américains séropositifs ayant subi une greffe de moelle osseuse ne présentent toujours pas de traces détectables du virus dans leur organisme. Ce résultat renforce l’idée qu’il est possible de guérir du Sida.

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    Trente ans après la découverte du VIH, un espoir de guérison contre le sida ne semble plus illusoire. Tout a commencé avec Timothy Brown, ou le « patient de Berlin », qui a pu être libéré du Sida suite à une greffe de moelle osseuse pour soigner sa leucémie. Plus récemment, la presse internationale a relaté la guérison fonctionnelle d’une petite fille infectée in utero par le virusvirus de Sida, et le cas de 14 Français vivant depuis plusieurs années avec le virus sans prendre de traitement. L'annonce de la guérison fonctionnelle de deux américains séropositifs offre encore un peu plus d'espoir. Leurs parcours médicaux, présentés lors du congrès de l’International Aids Society de 2013, attestent à nouveau que le Sida n'est pas incurable.

    L'histoire de ces deux miraculés ressemble à celle de Timothy Brown. Tout comme lui, ils ont reçu une greffe de moelle osseuse pour soigner un lymphomelymphome de Hodgkin, un type de cancercancer s'en prenant au système immunitairesystème immunitaire. Depuis, toute trace du VIHVIH a disparu de leur organisme. Ces résultats avaient déjà été présentés l'été dernier lors d'une conférence sur le Sida. Cependant, à cette époque, les deux patients étaient encore sous antiviraux, des médicaments qui permettent de maintenir les particules virales à un taux très faible dans l'organisme. Aujourd'hui, les chercheurs montrent que même après plusieurs mois d'arrêt de leur traitement, le virus reste indétectable.

    Cette thérapiethérapie ne peut cependant pas constituer une solution généralisable à tous les patients séropositifsséropositifs. En effet, la greffe de moelle osseuse est une opération chirurgicale lourde et dangereuse. En outre, les deux américains bénéficient d'une mutation qui les rend plus résistants au virus, et il est possible que ce traitement ne fonctionne pas chez d'autres malades. Cependant, ces résultats renforcent l'idée qu'il est possible de guérir du Sida et que la rémissionrémission complète ne relève pas de l'utopie.