C'est un espoir pour lutter contre cette famille de virus à laquelle appartiennent les redoutables Sras et MERS-CoV, mais aussi les virus responsables de rhumes : une mutation dans une protéine présente à la surface du virus réduit son pouvoir pathogène.

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    Le mot « coronavirus » renvoie immanquablement au « Sras » ou au « MERS-Cov ». Pourtant, la réalité est bien plus variée. Ainsi sont-ils également responsables de l'apparition d'un banal rhume. Des chercheurs canadiens viennent de faire une découverte d'importance : une mutation dans une protéine du coronavirus diminuerait sa propagation dans le système nerveux et réduirait sa virulence.

    La protéine S présente à la surface du coronavirus lui permet de modifier sa capacité à infecter des cellules nerveuses et participe à son degré de virulence. En analysant une soixantaine d'échantillons de voies respiratoires infectées par le coronavirus humain, les scientifiques du Centre INRS-Institut Armand Frappier à Laval ont remarqué « que le changement d'aspect de cette protéine n'affecte pas la capacité du virus à atteindre le système nerveux central. En revanche, le virusvirus [ayant subi une mutation] devient moins pathogènepathogène et neurovirulent ». Ces travaux paraissent dans la revue Plos Pathogens.

    Selon les chercheurs, « les coronavirus sont soupçonnés d'être associés au développement ou à l'aggravation de maladies neurologiquesmaladies neurologiques comme la sclérose en plaquessclérose en plaques ou la maladie d’Alzheimer ». Cette découverte devrait donc permettre de mieux comprendre le mécanisme d'établissement d'une infection coronavirale persistante et pourrait aider à prévenir le développement de certaines maladies neurologiques.