Les agences de presse ont récemment rapporté que la synthèse chimique d'un génome avait été réalisée et que ceci était une première. Certaines interprétations ont même suggéré qu'une synthèse chimique avait permis de créer la vie en laboratoire.

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    La réalité est plus prosaïque. Un virus n'est pas un organisme vivant. Ce n'est qu'un agrégat de moléculesmolécules (ADN ou ARN et protéines formant ce que l'on appelle une particule virale) qui a une grande faculté à pénétrer dans une cellule (bactérie, cellules de plantes ou cellules animales selon le type de virus), à s'y répliquer puis à en sortir pour aller parasiter une autre cellule.

    Il est connu depuis longtemps que le génomegénome isolé (ADN ou ARN) de certains virus peut donner naissance à une particule virale parfaitement fonctionnelle si on le fait pénétrer artificiellement dans une cellule.
    On sait par ailleurs synthétiser chimiquement des gènesgènes. Cette opération très courante est d'autant plus complexe que le fragment d'ADN à synthétiser est plus long.

    La synthèse d'un génome viral entier, même de petite taille, n'est pas simple. La nouveauté de l'opération médiatisée est dans la méthode de synthèse qui est plus performante que les précédentes. Cette amélioration technique va rendre des services multiples mais il ne s'agit donc aucunement de la création de la vie in vitroin vitro.

    Il faudrait pour cela au minimum rassembler les éléments chimiqueséléments chimiques constitutifs isolés d'une cellule de manière à ce que cet ensemble puisse se répliquer. Lorsque cet évènement se produira, il s'agira d'un bel exploit technique mais pas d'une remise en cause d'un quelconque concept.