Selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), deux insecticides pourraient être nocifs pour le système nerveux humain. Les experts proposent donc d’abaisser les niveaux d’exposition, le temps que des recherches complémentaires soient réalisées.

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    Figurant parmi les insecticides les plus utilisés dans le monde, les néonicotinoïdes agissent en perturbant le système nerveux central des insectesinsectes. Soupçonnés d'affecter le développement et la survie des colonies d'abeilles, ils font régulièrement parler d'eux ces dernières années. En décembre dernier, trois d'entre eux, la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame, ont d'ailleurs été bannis pour deux années de certaines cultures dont les abeilles sont particulièrement friandes.

    Cette fois ci, l'Efsa dénonce un tout autre problème. Selon l'agence, deux néonicotinoïdesnéonicotinoïdes, l'acétamipride et l'imidaclopride, pourraient affecter le développement du cerveau humain. Pour parvenir à de telles conclusions, elle s'est basée sur les recherches réalisées par une équipe Japonaise de l'université de Tokyo. Leurs travaux, publiés dans la revue Plos One l'année dernière, montrent que ces deux pesticidespesticides perturbent le développement des neurones et des structures cérébrales associées à certaines fonctions comme l'apprentissage et la mémoire chez le rat.

    Et pour passer du rat à l'Homme n'y aurait-il qu'un pas ? L'Efsa ne veut pas prendre de risque et a décidé de le franchir. Elle recommande donc d'abaisser les niveaux des valeurs toxicologiques de référence afin d'éviter les risques pour la santé humaine, au moins jusqu'à ce que des études complémentaires confirment ou non la neurotoxicité pour l'Homme de ces deux pesticides. Elle souhaiterait également que tout nouvel insecticideinsecticide néonicotinoïde soit obligatoirement testé pour sa neurotoxicité humaine avant sa mise sur le marché.