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    Présentation du projet IBISCA

    Présentation du projet IBISCA

    On estime que les forêts tropicalesforêts tropicales humides qui ne représentent que 6 % de la surface continentale, hébergent plus de la moitié des espècesespèces d'organismes résidant sur la Terre.

    Cette diversité du vivant, propre aux TropiquesTropiques, s'exprime de la façon la plus spectaculaire chez les insectesinsectes, par un foisonnement de formes qui demeure sans équivalent dans le Règne Animal.

    Reinette - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Reinette - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Le nombre d'espèces d'insectes vivants actuellement sur la Terre varie, selon les auteurs, entre 3 et 30 millions. Nous devons ce dernier chiffre à un chercheur américain, Terry Erwin qui, il y a maintenant 20 ans, a le premier tenté d'inventorier les insectes de la canopéecanopée, cette «ultime frontière » des biologistes de terrain. En 1982, cet entomologisteentomologiste, à l'issue d'un inventaire des insectes présents sur quelques arbresarbres d'une forêt tropicale, soulignait l'exceptionnelle richesse faunistique de la canopée, et proposait, en conséquence, de revoir considérablement à la hausse les estimations globales de la biodiversitébiodiversité terrestre.

    Araignée - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Araignée - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Depuis, la communauté scientifique et, de plus en plus, le grand public, se sont familiarisés à l'idée que cette partie la plus inaccessible de la forêt qui a pendant longtemps échappé à notre regard et à nos investigations, était le lieu où pouvait résider l'essentiel de la biodiversité terrestre.

    Pour l'étudier, au fil des années, des grues, aérostats et autres radeaux sont entrés en action sur quelques - trop rares - points du globe qui ne représentent, en vérité, qu'une infime proportion des canopées tropicales et équatoriales.

    Vue de la canopée - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Vue de la canopée - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Alors que la surface des forêts sous ces latitudeslatitudes se réduit comme une peau de chagrin, il reste encore presque tout à découvrir de la biodiversité des canopées ; ainsi, pour ce qui concerne les seuls insectes, les rares études qui ont été entreprises à la suite du travail pionnier d'Erwin ne permettent pas de se représenter les variations de cette dernière avec fiabilité. Les recherches réalisées depuis n'ont pu confirmer, ni infirmer, de façon convaincante, sont point de vue.

    Coati - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Coati - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Ainsi, une des rares études à grande échelle visant à comparer la diversité des insectes (il ne s'agissait en fait que de coléoptèrescoléoptères) du sol à celle de la canopée d'un même site, réalisée au Sulawesi en 1990 est arrivée à un résultat inverse.Le but de cette expédition est de comparer les estimations de richesse spécifique dans la canopée et au sol, pour certains groupes biologiques cibles (parmi les insectes)et tenter de répondre à la grande question qui reste d'actualité : où se trouve l'essentiel de la diversité biologique ?

    Le projet IBISCA (Inventaire de la Biodiversité des Insectes du Sol et de la Canopée) est une initiative du Smithsonian Tropical Research Institute (STRI), de Pro-Natura International, d'Océan Vert et de Opération Canopée, grâce aux financements de Solvin/Solvay ,du STRI, et du Global Canopy Project.

    • Les innovations de la mission Radeau des Cimes 2003

    Cette mission, tout en s'inscrivant dans la continuité des opérations du « Radeau des Cimes », présente des aspects fondamentalement novateurs dans les domaines scientifiques et techniques.

    Solvin Bretzel - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Solvin Bretzel - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Du point de vue technique, la mission n'est plus réduite aux moyens d'accès développés par Océan Vert, elle a pour ambition de réunir un large panel de moyens d'investigation des canopées : des plus indirects, comme le « fogging » aux plus directs, comme le Solvin-Bretzel qui apporte sa mobilité, la Bulle des Cimes pour réaliser un parcours de plusieurs centaines de mètres dans la canopée, l'Ikos qui permet d'y séjourner, et la grue qui permet un accès à la forêt en 3 dimensions.

    Cette réunion de différentes techniques est une première. L'accent sera mis sur l'effort d'intégration des méthodes et sur la collaboration des entités utilisant l'une ou l'autre pour l'étude des canopées au niveau mondial.

    Bulle des cimes - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Bulle des cimes - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    A noter que le transporteur habituel du Radeau, le dirigeable, sera remplacé par un hélicoptère. Les manœuvres de dépose et d'enlèvement du Radeau représentent un nouveau défi technique pour l'équipe d'Océan Vert. L'utilisation d'un nouveau transporteur, sans remettre en cause l'utilisation du dirigeable, offre de nouvelles perspectives pour des opérations futures dans des zones difficiles d'accès où notre transporteur habituel ne peut opérer.

    Du point de vue scientifique, le contexte d'évolution des chercheurs sera sensiblement différent. Il s'agira, pour un même groupe de scientifiques appartenant un à même domaine, l'entomologieentomologie, d'user d'une gamme étendue de moyens et de tester, pour un même objectif, différents protocolesprotocoles pour tenter d'apporter des faits nouveaux sur l'importance et la répartition de la biodiversité terrestre.

    La différence est grande avec les expéditions précédentes, aux caractères pluridisciplinaires, qui abordaient différents aspects de la biologie des canopées. Il s'agit là de réunir des spécialistes autour d'une même question et de bâtir un seul grand programme collectif d'une envergure scientifique jamais égalée au cours des missions précédentes.

    Grue - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    Grue - Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

    La mission bénéficiera aussi pour la première fois d'un suivi dans le temps, qui sera assuré au moyen de la grue dans les mois qui suivront l'opération. Ce suivi permettra d'aborder pour la première fois la dimension « réplicationréplication temporelle » des travaux effectués au cours de la mission et d'en renforcer les résultats.

    Un intérêt renouvelé pour communiquer sur les missions du Radeau des Cimes Ces aspects novateurs offrent une matière nouvelle pour les médias. Un programme de recherche centré sur un même domaine d'intérêt, le monde des insectes, offre un fil conducteur évident pour des reportages sur l'opération.

    Copyright Projet Ibisca - Tous droits réservés

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    L'environnement technique offre de nouveaux « décors » pour l'action et de nouvelles images. La dépose par hélicoptère du Radeau n'a jamais été filmée et la présence d'une grue érigée en pleine forêt est une image spectaculaire. L'ensemble Radeau-grue apporte aussi un dispositif original pour des prises de vues inédites des deux équipements. Plus prosaïquement, la collaboration avec le Smithsonian Tropical Research Institute, un organisme
    de renommée mondiale, est une garantie pour intéresser le public nord-américain et impliquer les médias anglo-saxons dans cette aventure.