Est-il légitime de procéder à des expérimentations sur des animaux ? Y a-t-il des alternatives ? Faut-il faire évoluer la législation ? On débattra de ces sujets ce samedi 7 décembre, à partir de 11 h 00, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris.

au sommaire


    Les chimpanzés utilisent des morceaux de bois comme jouets, et notamment, dans le cas des jeunes femelles, comme des poupées. Le bâton que porte celle-ci, par exemple, ne semble pouvoir lui servir à rien. C'est la thèse défendue par Sonya M. Kahlenberg (Bates College, Maine, États-Unis) et Richard Wrangham (directeur d'un groupe de recherche sur le comportement des primates) qui observent une colonie de chimpanzés du parc national Kibale, en Ouganda. © Sonya Kahlenberg, Bates College, Maine

    Les chimpanzés utilisent des morceaux de bois comme jouets, et notamment, dans le cas des jeunes femelles, comme des poupées. Le bâton que porte celle-ci, par exemple, ne semble pouvoir lui servir à rien. C'est la thèse défendue par Sonya M. Kahlenberg (Bates College, Maine, États-Unis) et Richard Wrangham (directeur d'un groupe de recherche sur le comportement des primates) qui observent une colonie de chimpanzés du parc national Kibale, en Ouganda. © Sonya Kahlenberg, Bates College, Maine

    C'est le bicentenaire de la naissance de Claude BernardClaude Bernard, médecin et physiologiste français du XIXe siècle. Considéré comme un pionnier de la médecine expérimentale, il était aussi un ardent promoteur de l'expérimentation animale. Sans contestation possible, elle a depuis fait progresser la médecine, mais aujourd'hui, les mœurs, les connaissances scientifiques et les moyens techniques ont considérablement changé.

    Des législations encadrent désormais le traitement des animaux de laboratoire (par exemple pour la cosmétique), et le sujet continue de faire débat, particulièrement dans le cas des grands singes comme nos cousins les chimpanzés, auxquels certains voudraient même donner des droits proches de ceux des humains. La Cité des sciences et de l’industrie a réuni autour de Nathalie Milion, journaliste à Radio France, plusieurs spécialistes de domaines touchant d'une manière ou d'une autre à l'utilisation des animaux par la science. Ouvert au public (dans la limite des places disponibles), et gratuit, ce débat durera tout l'après-midi.

    Le programme :

    Voici les différentes étapes du programme de la journée consacrée à l'expérimentation animale :

    • 11 h 00 − 12 h 30 : La contribution de Claude Bernard, par Jean-Gaël Barbara, neurobiologiste et historienhistorien des sciences, chercheur au CNRS ;
    • 14 h 30 − 16 h 00 : Est-ce un mal nécessaire ? avec Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'Inra, et Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé, faculté de droit et des sciences économiques de Limoges ;
    • 16 h 00 − 17 h 30 : Est-il possible de s'en passer ? avec François Busquet, coordinateur politique, Center for Alternatives to Animal Testing (CAAT), Philippe Hubert, directeur des risques chroniques à l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques), directeur du Francopa (plateforme nationale pour le développement des méthodes alternatives en expérimentation animale), François Lachapelle, directrice de recherche et chef du bureau expérimentation animale à l'Inserm ; Nadine Peyriéras, biologiste, directrice de recherche au CNRS, Institut de neurobiologie Alfred Fessard, et Claude Reiss, toxicologuetoxicologue, président d'AntidoteAntidote Europe, ancien directeur de recherche au CNRS.