Des ricochets, chacun parvient à en faire trois, quatre voire cinq. Les spécialistes peuvent dépasser allègrement la cinquantaine. Quels sont donc les secrets de la physique du ricochet ?


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    Plusieurs facteurs concourent à la réussite de ricochets sur une eau calme : la vitesse du lancer, l'inclinaison du galet et sa vitesse de rotationvitesse de rotation.

    La vitesse du lancer

    Les galets sont plus denses que l'eau. Ils ont donc naturellement tendance à couler. Toutefois, comme c'est le cas pour une aile d'avion, une force de portance s'exerce au contact de l'eau sur les galets suffisamment plats. Cette force permet la sustentation du galet sur l'eau. Ainsi, un galet de quelque 200 grammes, de la forme d'un disque de 5 centimètres de rayon doit être lancé à une vitesse supérieure à 2,5 kilomètres à l'heure pour espérer ricocher.

    L’inclinaison du galet

    La trajectoire du galet doit, quant à elle, être aussi rasante que possible au moment de toucher la surface de l’eau. De quoi permettre à la force de réaction de la surface de modifier la trajectoire du galet pour le renvoyer dans les airs. Avant que la gravitégravité ne reprenne le dessus et ne le rapproche à nouveau du plan d'eau. Si la vitesse initiale était suffisamment grande, le galet repart alors dans un autre ricochet.

    L’importance de la rotation

    Autre condition indispensable à la multiplication des ricochets : il faut que le galet se présente, encore et toujours, pratiquement à plat sur l'eau. Or, durant le rebond, la pierre a tendance à basculer vers l'avant. Pour éviter cela, il faut compter sur l'effet gyroscopique et lui imprimer, dès le départ, un mouvementmouvement de rotation (au moins deux tours par seconde pour notre galet). En effet, il est plus difficile de faire changer d'orientation un objet qui tourne.