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Richard Taillet

Richard Taillet

Enseignant Chercheur Physique

1971 -

Futura-Sciences, c'est une fenêtre toujours ouverte. Et pas seulement au sens métaphorique du terme : le forum occupe en permanence une portion de mon écran, que je sois en train de travailler dans mon laboratoire, à la maison, ou même dans un obscur cyber-café perdu au bout du monde... (mal) caché derrière un pseudonyme profondément tortueux, j'adore me plonger dans l'ambiance et le bon esprit qui y règnent et la qualité générale des interventions et de l'encadrement. Bravo, bravo, bravo à toute l'équipe...

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Biographie

Je suis né en 1971 et j'ai passé l'essentiel de mon enfance dans la Sarthe.

J'ai ensuite migré dans la région lyonnaise, pour passer quatre ans à l'École Normale Supérieure de Lyon, qui m'ont permis d'obtenir l'agrégation de sciences physiquesphysiques, un DEA de Physique Théorique, ainsi que de découvrir la région Rhône-Alpes.

Après une thèse préparée au LAPTH (Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique Théorique) et soutenue en décembre 1995, j'ai eu la chance d'être rattaché à ce laboratoire lors de mon recrutement à l'Université de Savoie en 1998, après un détour de 16 mois au CfPA (Center for Particle Astrophysics) à Berkeley (University of California, USA). Le LAPTH comprend des groupes de recherche ayant des intérêts assez différents et complémentaires, de la cosmologiecosmologie et l'astrophysiqueastrophysique qui me concernent plus particulièrement, à la physique des particules proprement dite, en passant par la relativité généralerelativité générale et la physique mathématique.

Pour résumer grossièrement mon activité de recherche, je travaille sur le problème de la Matière NoireMatière Noire (le fait que l'UniversUnivers semble être composé d'une grande quantité de matière qu'on ne voit pas directement, et dont la nature est encore inconnue). Ce domaine appartient à l'Astrophysique des Particules, à l'interface entre l'astrophysique, la cosmologie, et la physique des particules. C'est un domaine théorique qui est finalement assez proche de considérations expérimentales, ce qui m'a donné l'occasion de participer à des prises d'observations à La Silla (Chili) dans le cadre de l'expérience EROSEROS (Expérience de Recherche d'Objets Sombres), puis au CFHTCFHT (Hawaii) dans celui de la collaboration SNLS (SuperNova Legacy Survey).

Je viens de parler de mon travail de recherche, mais mon métier, c'est enseignant-chercheur. Mon activité se partage donc entre l'enseignement de la physique à l'Université et la recherche en astrophysique des particules au LAPTH. Plus qu'une division dans mon travail, je vis cette ambivalence comme une richesse à laquelle je tiens énormément.

Je suis actuellement en délégation CNRS au LPNHE à Jussieu, c'est-à-dire que l'Université me dispense, pour une période limitée, de mes enseignements pour me permettre d'aller intégrer un autre laboratoire et y vivre une nouvelle expérience de recherche. Dans ce cadre, je travaille actuellement au sein de la collaboration SNLS qui observe des supernovaesupernovae lointaines au télescopetélescope CFHT (Canada-France Hawaii Telescope) situé à Hawaii, ce qui me permet de connaître davantage les milieux de la physique expérimentale et de l'astronomie observationnelle.

Mon activité professionnelle comporte un troisième volet tout aussi important pour moi : la diffusiondiffusion de la connaissance (je collabore depuis plusieurs années avec le CNED) et la rencontre du "grand public". J'ai ainsi l'occasion, plusieurs fois par an, de présenter des conférences sur différents domaines de la physique, devant des publics variés, en France ou à l'étranger.

A la limite entre cette vie professionnelle et les loisirs, il y a les forums de Futura-Sciences... J'y passe beaucoup de temps et d'énergieénergie (sous un pseudonyme profondément tortueux, comme il se doit...), et j'aime énormément à la fois l'ambiance qui y règne et la qualité générale des interventions.

Enfin, de l'autre côté de cette limite, il y a les loisirs purs, la musique que je pratique en amateur, la lecture, le cinéma, la montagne...

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métier

Le métier d'enseignant-chercheur est bicéphale, comme le nom le laisse supposer. La première facette consiste à préparer mes cours, TD et TP (hé oui, les profs doivent eux aussi réviser, plus même que les élèves !) et à les donner aux étudiants. La deuxième facette, c'est la recherche. Cependant, ces deux activités ne s'opposent pas vraiment, elles ont même finalement pas mal de points communs. Il faut faire des recherches bibliographiques pour voir comment d'autres ont déjà traité ce qu'on veut faire (que ce soit un cours ou une sujet de recherche), se faire une opinion critique, puis essayer de tout oublier et le faire soi-même. Dans ces deux domaines aussi, la part de relations humaines est assez importante, et on apprend souvent autant en discutant un quart d'heure avec un collègue autour de la machine à café qu'en écoutant un séminaire d'une heure... En pratique, ces deux activités représentent un temps important passé devant un ordinateur, pour les recherches bibliographiques, mais aussi pour une activité essentielle et assez peu souvent évoquée : la rédaction. Un résultat scientifique n'est rien s'il n'est pas publié. Il faut en permanence rédiger des articles, les revoir quand on reçoit des critiques. C'est la même chose en enseignement, pour moi en tout cas, je n'arrive à exposer les choses d'une manière qui me satisfait qu'une fois que j'ai rédigé le cours correspondant. Enfin, ces activités sont pour moi l'occasion d'une vie sociale assez intéressante (distincte de ma vie sociale privée, mais importante quand même), qui me permet de rencontrer d'autres chercheurs, d'autres enseignants (à des niveaux différents), des élèves de collège et de lycée, des étudiants à l'université, des amateurs de science, des néophytes complets assistant par hasard à une conférence de vulgarisation, des passionnés d'astronomie, bref un mélange de personnalités très intéressant ! Je devrais aussi mentionner un dernier aspect de la vie de chercheur en astrophysique : les voyages. Entre les collaborations avec des collègues étrangers, la participation à des colloques, les campagnes d'observation ou les invitations pour des conférences de vulgarisation, c'est un métier dans lequel on a assez souvent l'occasion de voir du pays.