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    Les alliages d'étain sont très nombreux et connus depuis très longtemps. Les voici en détail, ainsi que les différentes préparations pour travailler le métal.

    Quels sont les principaux alliages de l'étain ? Ici, le creuset de la linotype exposée au centre d’Histoire sociale de Haute-Normandie, à Rouen (Expotec 103). Le mélange étain-plomb-antimoine (alliage) était en cours de chauffe et arrivait bientôt à température. © zigazou76, Flickr, CC by 2.0

    Quels sont les principaux alliages de l'étain ? Ici, le creuset de la linotype exposée au centre d’Histoire sociale de Haute-Normandie, à Rouen (Expotec 103). Le mélange étain-plomb-antimoine (alliage) était en cours de chauffe et arrivait bientôt à température. © zigazou76, Flickr, CC by 2.0

    Étain, céramique, britannia et antimoine

    Les étains des XVIIe et XVIIIe siècles comportaient déjà beaucoup moins de plomb, soit environ 5 %, celui-ci ayant été remplacé progressivement par du cuivre et de l'antimoine. À partir du XIXe, la céramiquecéramique supplanta l'étain.

    Vers 1770, le britannia, un alliage d'étain, d'antimoine et de cuivre, est fabriqué en Angleterre. L'utilisation de l'antimoine donne un métal plus dur et l'exclusion du plomb le rend plus brillant. Ce nouvel alliage, qui renferme au moins 85 % d'étain, est devenu la norme chez :

    • Weber MétauxMétaux et PlastiquesPlastiques, en Île-de-France (France)‎ ;
    • les Acieries de la Seine, en Île-de-France (France)‎ ;‎ ‎ ‎ 
    • Soudetam, en Île-de-France (France)‎ ‎; 
    • Métaconcept, en Rhône-Alpes (France)‎ ;
    • Hansa International, à Hambourg (Allemagne) ; 
    • Rune Tennesmed AB Kalmar (Suède)‎ ;
    • Stena Stål International AB Skåne (Suède)‎ ;
    • Boliden Bergsöe AB Skåne (Suède)‎ ‎; ‎ 
    • KKB-Metall AB Västra Götaland (Suède)‎ ‎; ‎ ‎ ‎ 
    • GAPGAP Precision Sheet Metal Work East Sussex (Royaume-Uni).

    Les 4 groupes d'alliages de l'étain

    On peut classer les alliages de l'étain en quatre groupes :

    • les bronzesbronzes sont des alliages de cuivre et d'étain, jusqu'à 25 % ;
    • les alliages antifrictions contiennent de 60 à 90 % d'étain, de l'antimoine (de 5 à 15 %), du cuivre (de 5 à 10 %) et du plomb (jusqu'à 15 %) ;
    • les souduressoudures sont constituées par des alliages de métaux à bas point de fusionfusion (étain et plomb en général). La soudure des plombiers contient 25 % d'étain, la soudure des chaudronniers et celle des zingueurs contient de 30 à 40 % d'étain. La soudure des ferblantiers contient de 45 à 65 % d'étain ;
    • les alliages d'ustensiles domestiques contiennent de l'étain et de l'antimoine (de 15 à 20 %), qui les rend plus durs mais qui est toxique ! Le métal anglais contient 10 % d'antimoine et environ 2 % de cuivre et de plomb.

    Les caractères d'imprimerie étaient fabriqués avec 65 % de plomb, 25 % d'antimoine, 10 % d'étain. Les alliages très fusiblesfusibles contiennent du bismuthbismuth, du cadmiumcadmium, de l'indiumindium, en plus de l'étain et du plomb.

    Préparation de l’étain métal

    • Réduction par pyrométallurgie en présence de carbonecarbone et de chauxchaux (fondant) dans des fours réverbères (les plus utilisés) ou des fours électriques. Dans les fours réverbères, la réduction vers 1.300-1.400 °C dure environ quinze heures. La plupart des impuretés se retrouvent dans les scoriesscories. L'étain brut est coulé en brames.
    • RaffinageRaffinage :
      • Par chauffage à 300 °C dans des creusets en fontefonte et insufflation d'airair comprimé ou de vapeur d'eau.
      • Par liquation : Sn, qui fond à 232 °C, est placé sur la sole inclinée d'un four réverbère chauffé à une température légèrement supérieure à 232 °C. Sn fond et coule en se débarrassant des impuretés non fusibles.
      • Par électrolyseélectrolyse à anodeanode soluble : les anodes en Sn brut sont placées dans un électrolyte acideacide. Les cathodescathodes sont des feuilles minces de Sn pur. On obtient ainsi Sn à 99,99 %. 
    • RecyclageRecyclage. L'étain utilisé dans le ferfer-blanc peut être récupéré par traitement dans la soudesoude chaude (70 °C). L'acieracier n'est pas attaqué et l'étain est dissous à l'état d'ionion stannate. L'électrolyse permet d'extraire l'étain. Cette technique de récupération n'est pas utilisée en France. En 1995, aux États-Unis, on compte un recyclage de 12.000 tonnes d'étain, dont 7.600 tonnes provenant de déchetsdéchets usagés.

    Source : infos SFC.