Le Dr Samuel I. Stupp, directeur de l' Institute of BioNanotechnology in Medicine de la Northwestern University vient de faire une annonce stupéfiante lors d'une conférence du 23 avril dans le cadre du Project on Emerging Nanotechnologies. En injectant des nanomolécules, capables de s'auto-assembler pour former des nanofibres à l'intérieur des tissus vivants, lui et son équipe ont réussi à tellement stimuler les capacités autoréparatrices de souris dont la moelle épinière avait été endommagée...qu'elles ont retrouvé en partie l'usage de leurs membres !

au sommaire


    Samuel Stupp (Crédits : Stephen Anzaldi)

    Samuel Stupp (Crédits : Stephen Anzaldi)

    On savait que les nanotechnologiesnanotechnologies faisaient rêver, mais l'écart reste quand même grand entre les possibilités mises en avant par un Eric Drexler et ce qui semble vraiment réalisable. Pourtant, dans le cadre de la médecine régénérativemédecine régénérative, si les succès du Dr Stupp sont transposables à l'organisme humain, c'est un immense espoir qui se lève. Lui-même envisage d'ailleurs d'autres possibilités fascinantes, comme soigner le diabètediabète et les maladies de Parkinsonmaladies de Parkinson et AlzheimerAlzheimer, en utilisant la même technologie.

    Lorsque que les tissus de la moelle épinièremoelle épinière sont lésés, il se forme des sortes de cicatricescicatrices qui stoppent la régénération des neuronesneurones. En injectant des molécules capables de s'auto-assembler pour former des nanofibres des milliers de fois plus fines que des cheveux, la formation de ces cicatrices est inhibée. L'organisme se répare lui-même et c'est bien ce qui est arrivé au bout de six semaines pour les souris ayant bénéficié de ce traitement.

    De même, en collaboration avec des chercheurs mexicains et canadiens, la même technique a été appliquée à des souris souffrant de la maladie de Parkinson. Des diminutions des symptômessymptômes de cette maladie ont là aussi été observées. Enfin, en parlant des travaux effectués en collaboration avec Jon Lomasney, les applications aux traitements des infarctus ont été discutées ainsi que les premiers tests à ce sujet.