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    Si vous n'arrosez pas votre jardin, il aura bien du mal à vous donner satisfaction ! Mais pour gagner du temps, acceptez quand même l'idée de ne pas régler ce problème d'une façon parfaite et faites appel à quelques astuces. Vous pourrez bien sûr installer un système d'arrosage au goutte-à-goutte.

    Arroser son jardin est indispensable. © Wald1siedel, <em>Wikimedia commons,</em> CC by-sa 3.0
    Arroser son jardin est indispensable. © Wald1siedel, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0

    Pose d’un paillis antisécheresse

    Pour diminuer très sensiblement l'évaporation de l'eau se trouvant dans le sol de votre jardin, binez-le régulièrement.

    Un paillis antisécheresse évitera les remontées d’eau. © DR
    Un paillis antisécheresse évitera les remontées d’eau. © DR

    En effet, tenez compte d'un vieil adage précisant qu'un binagebinage vaut mieux que deux arrosages. Un coup de griffe rapide autour de vos plantes, une fois de temps en temps, vous fera économiser du temps ! Vous disposerez ensuite une couche de cinq à dix centimètres d'un matériau protecteur, qui fera barrage aux remontées d'eau. Cette technique empêchera également les mauvaises herbes de trop se manifester. Plusieurs résidus sont pour cela à votre portée. Par exemple, parsemez vos coupes de gazon sur le sol à pailler, dès leur sortie de votre tondeuse. Elles se décomposeront, l'été terminé, pour se transformer en humushumus. Mais attention : il vaudra mieux ne pas utiliser de l'herbe provenant d'une pelouse désherbée chimiquement !

    Vous trouverez aussi dans le commerce des nattes composées de fibres naturelles de coco et d'un film 100 % dégradable, au bout de trois à cinq ans suivant les conditions climatiques. Ce paillage se pose de la même façon qu'un tapis, en quelques instants. Si vos sujets sont déjà en place, découpez ce matériau jusqu'à leur centre et glissez-le. Si vous désirez planter des végétaux après la pose de la natte, il faudra l'inciser avec de bons ciseaux, en pratiquant une fente dans le sens de la largeur ou de la longueur et non en croix. Après avoir soigneusement effectué cette pose, il vous faudra prendre les bords du film et en exécuter un chevauchement, cela afin d'éviter tout passage de lumière.

    Pour faire des économies d’eau et d’énergie, il est important de n’entailler le nattage que légèrement lorsque vous ajoutez de nouveaux plants. © Hedwig Storch, CC by-sa 3.0
    Pour faire des économies d’eau et d’énergie, il est important de n’entailler le nattage que légèrement lorsque vous ajoutez de nouveaux plants. © Hedwig Storch, CC by-sa 3.0

    Des cuvettes pour réceptionner l’eau de pluie

    Au pied de chacun de vos jeunes arbresarbres et arbustes, ouvrez une cuvette d'arrosage, dont le rôle consistera à retenir l'eau de pluie. En effectuant ce travail, vous enlèverez, par la même occasion, les mauvaises herbes. Exécutez cette opération à l'aide d'une griffe à dents courtes, voire d'une petite pioche, en veillant à ne pas détériorer ni déterrer les racines superficielles. Donnez à vos excavations un diamètre d'au moins 0,80 à 1 mètre, afin qu'elles soient bien efficaces. Cette façon de procéder donne également d'excellents résultats au pied des dahlias, des rosiers, des tomates, etc. N'oubliez pas que le rôle de vos cuvettes sera d'apporter également de l'air aux racines. Aussi la terre devra-t-elle rester toujours meuble, notamment après les pluies ou les arrosages qui l'auraient tassée. Un petit coup de griffe régulier sera donc le bienvenu !

    Astucieux, l’arrosage au goutte-à-goutte

    Avec ce procédé qui utilise des tuyaux souples régulièrement troués, vous apporterez au pied de vos plantes une quantité mesurée d'eau. Un procédé pratique, la microaspersion, sera capable de diffuser de l'eau sous forme de pluie fine sur vos fleurs et sur vos jeunes pousses délicates. Des asperseurs sont maintenus en surface grâce à des pics et peuvent même être surélevés par un jeu de tubes prolongateurs. Pour obtenir les meilleurs résultats avec cette technique, il va vous falloir choisir des microasperseurs en fonction du secteur d'arrosage à couvrir (modèles fixes couvrant 90, 180 ou 360°, modèles rotatifs couvrant 360° à plus faible débitdébit, etc.). La mise en place d'un tel système est un vrai jeu d'enfant et ne vous réclamera que très peu de temps, surtout si vous faites appel à un kit de base polyvalent.

    L’arrosage peut être aussi assuré par des ordinateurs, qui disposent d’une multitude de cycles différents. © Aarom, DP
    L’arrosage peut être aussi assuré par des ordinateurs, qui disposent d’une multitude de cycles différents. © Aarom, DP

    Bien pratique, l’arrosage enterré

    Réalisé sur mesure et très discret, l'arrosage enterré supprime les corvées d'arrosage. En effet, vous allez pouvoir programmer son fonctionnement, par exemple tout le long de la semaine et en attendant vos visites dominicales. Cette technique présente toutefois certains inconvénients : son coût, un indispensable travail d'installation au départ et l'obligation de ne pas bêcher les emplacements concernés. Si vos moyens vous le permettent et toujours pour gagner du temps, vous pourrez faire appel à un paysagiste spécialisé qui s'occupera de ce travail. Réservez aussi cette possibilité à votre pelouse qui, en principe, restera en place pendant une longue période.

    Branché sur le robinet principal, ce système d'arrosage automatique utilise des raccords sans colliers et des asperseurs escamotables dans le sol et pouvant s'extraire automatiquement sous l'effet de la pression de l'eau. Vous allez pouvoir automatiser un seul réseau d'arrosage à l'aide d'un programmateur alimenté par une pile de 9 V. Il en existe de divers types, par exemple dotés de 14 programmes préenregistrés, autorisant jusqu'à trois cycles par jour d'une durée d'une minute à huit heures ! Des programmations par des câbles étanches, plus économiques à l'achat, sont également proposées, chaque réseau étant équipé d'une électrovanne de 24 V reliée à un programmateur mural. Il existe également des programmateurs séquentiels, particulièrement élaborés grâce à l'informatique, capables d'alimenter en eau plusieurs secteurs, avec des fréquencesfréquences et des durées d'arrosage capables de varier en fonction de la végétation en place.

    Récupération de l’eau de pluie

    Afin de récupérer l’eau de pluie, utilisez une cuve aérienne en polyéthylènepolyéthylène, ronde ou rectangulaire, pouvant abriter entre 150 et 2.000 litres. Une cuve intérieure, plus volumineuse (1.500 à 2.500 litres) et susceptible de prendre place dans votre cave ou votre garagegarage, avec un réservoir de sécurité pouvant l'alimenter automatiquement en eau courante lors des périodes de sécheresse ou encore une cuve enterrée, de 1.000 à 10.000 litres, constituera la meilleure solution si les besoins en eau de votre jardin sont élevés. Mais cela vous réclamera des travaux de terrassementterrassement pouvant s'avérer gênants et coûteux. Pour gagner du temps, il va falloir installer une pompe, de façon à simplifier au maximum l'utilisation de l'eau que vous aurez emmagasinée. Certains équipements pourront accompagner votre installation : une grande crépine à mailles fines (pour filtrer l'eau et empêcher les impuretés d'encrasser la turbine), un clapet antiretour (pour empêcher la pompe de se désamorcer entre deux utilisations), un interrupteur manométrique (capable d'arrêter la pompe automatiquement dès que la pression s'élève à l'intérieur, c'est-à-dire dès que vous fermerez la sortie) et une sécurité « manque d'eau » (qui arrêtera le moteur quand votre récupérateur d’eau de pluie sera asséché).