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    L'impact sur l'environnement est évalué de diverses manières par EDF d'une part, et par l'IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire) d'autre part. dans les deux cas la CRIIRAD considère que les protocolesprotocoles sont insuffisants. Par exemple la centrale dispose de 4 capteurscapteurs de poussières atmosphériques. On peut d'étonner qu'il n'existe aucun capteur à l'ouest de la centrale alors que cela correspond à l'orientation des ventsvents dominants. De plus 99,999% des rejets atmosphériques sont des gaz et ne peuvent donc pas être détectés par ces capteurs. Le rapport recommande que l'activité en tritium des eaux de pluies soit contrôlée.

    La centrale effectue des mesures mensuelles d'activité béta globale et de tritium sur 5 forages d'une profondeur de 10 à 15 m situés sur le site. Curieusement les mesures qui étaient effectuées en 1981-82 avec une sensibilité de 12 Bq/l pour le tritium ne sont plus faits maintenant qu'avec une sensibilité de l'ordre de 30 à 50 Bq/l et la CRIIRAD considère que cette limite est insuffisante.

    La centrale effectue également des contrôles mensuels de l'activité béta totale d'échantillons d'herbe et de lait, mais la technique employée serait inadaptée pour détecter une contaminationcontamination par le tritium ou le carbone 14. De même les contrôles de l'eau de la Garonne ne sont pas suffisamment sensibles. Des critiques du même type sont faites pour les contrôles de l'IPSN. Quoiqu'il en soit il faut noter que l'IPSN signale que depuis 1992 seul le césium 137 est détecté dans les échantillons du milieu terrestre, celui-ci provenant essentiellement des retombées de Tchernobyl et des anciens essais nucléaires. De même l'IPSN déclare que pour le milieu aquatique on ne détecte plus de radioélément rejeté par la centrale depuis 1998, ce qui est cohérent avec les efforts fait par la centrale pour diminuer ses rejets. Mais cela fait seulement 4 ans et ces affirmations sont relativisées le fait que la méthodologie de l'IPSN serait mal adaptée pour divers éléments rejetés.

    L'impact du tritium sur l'environnement est donc mal évalué, et celui du carbone 14 est ignoré. Ceci est d'autant plus préoccupant que le carbone et l'hydrogène sont les deux éléments majeurs des êtres vivants et, à ce titre sont susceptibles de s'introduire et de cheminer dans les chaînes alimentaireschaînes alimentaires.