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    1. Des avantages bien réels

     

    a. Des logiciels de qualité

     

    Comme l'a bien mis en évidence l'article la cathédrale et le bazar qui a popularisé le mouvement des logiciels libreslogiciels libres, un programmeur qui expose son code au monde et aux autres participants du projet fera en sorte que le code soit de qualité. Si ce n'est pas le cas, un autre programmeur du projet proposera à la place un code plus efficace ou plus propre (en pratique cela arrive fréquemment).

    Dans le cas d'un logiciel propriétaire (i.e. le fabriquant ne donne pas accés au code sourcecode source) le code peut être de très mauvaise qualité ou de qualité inégale selon le programmeur.

    Egalement, un grand nombre de personnes participent en permanence (dès qu'une nouvelle fonctionnalité est développée) aux tests des logiciels libres, Ce qui permet d'identifier les bugsbugs très tôt. Ce point est essentiel, le coût de correction des bugs étant fonction du stade auquel ils sont identifiés.

    Des logiciels tels que LinuxLinux (système d'exploitationsystème d'exploitation), ApacheApache (le serveurserveur Web le plus utilisé dans le monde) et beaucoup d'autres ont démontré que la fiabilité des logiciels libres est exceptionnelle.

    b. Un coût raisonnable pour les utilisateurs

    les logiciels Open SourceOpen Source sont soit gratuits soit proposés à un coût raisonnable, en tout état de cause bien inférieur à celui des logiciels commerciaux équivalents. Par exemple la société RedHat commercialise des distributions payantes de linux avec support inclu pour quelques centaines de Francs.

    Si des bugs sont identifiés, la prise en compte de la correction de ces erreurs est est assuré gratuitement par les participants du projet.

    Il est clair cependant que le coût total d'un logiciel pour une entreprise prend en compte de nombreux autres facteurs. En particulier, il peut être nécessaire de former les utilisateurs, et les coût occasionnés par les interruptions dues au logiciel doivent être comptabilisés.

    c. Une forte réactivité

    On constate en général que les utilisateurs ayant un besoin précis d'amélioration du logiciel reçoivent un écho favorable et rapide de la part de la communauté des développeurs du projet.

    Un utilisateur peut lui-même coder une fonctionnalité dont il a besoin, en accord avec le coordonnateur du projet. Les améliorations menées par les utilisateurs eux-même sont très courantes et font partie du mode de fonctionnement normal des projets libres.

    Cette forte réactivité tranche fortement avec la politique des éditeurs de logiciels propriétaires. En général, les améliorations du produit sont décidées par le responsable marketing du produit, et les utilisateurs n'ont pas de prise sur ces améliorations, sauf si ils ont un poids économique important pour l'éditeur.

    d. Des logiciels perennes

    Pour les entreprises, la question de la perennité des logiciels qu'elles achètent est essentielle. En effet, en cas d'abandon du logiciel par la société qui l'a conçue (du fait d'une défaillance, d'un rachat très fréquent en informatique, ou d'un changement de politique de l'entreprise), l'entreprise perd souvent tout le bénfice de son investissemnt.

    Le cas des logiciels libres est très différent. On constate que les projets aboutis de logiciels libres ont une très longue durée de vie, car il y a toujours des volontaires pour poursuivre le projet si les personnes inialement les plus impliquées ne sont plus intéressées pour s'y investir. En quelsue sort, la communauté des utilisateurs du logiciel qui le 'maintient en vie' tant qu'il y a un intérêt de sa part.

    2. Les limitations des logiciels Open Source

     

    a. Les obstacles financiers

     

    Les capitaux risqueurs ne se précipitent pas pour financer des projets d'éditeurs de solutions Open Source. Ceci limite l'impact des logiciels libres, et surtout leur nombre. Cependant, on constate que l'absence de moyens financiers n'a pas empêché Linux ou Apache d'être des succés incontestés et de conquérir des parts de marché importantes. En effet, il est possible de contribuer à un projet Open Source comme un hobby, et d'autre part certaines entreprises favorisent la participation de leurs employés aux projets Open Source.

    b. L'Open Source est-il limité aux logiciels techniques ?

    Les logiciels Open Source ne pourront conquérir le marché que dans la mesure où ils satisferont pleinement les attentes des utilisateurs. On constate que la plupart des projets Open Source réussis concernent des "logiciels techniques", c'est-à-dire des logiciels non pas applicatifs mais remplissant une fonctionnalité technique utilisée par d'autres logiciels.

    Les leaders des logiciels applicatifs d'entreprise que sont MicrosoftMicrosoft (bureautiquebureautique), SAP (ERP), Siebel (CRMCRM), I2 (SCM) n'ont en effet aucunement été détrônés par les logiciels Open Source. On peut dire de même de Microsoft (bureautique) et Electronic arts (jeux vidéojeux vidéo) dans le domaine des logiciels pour le grand public.

    D'autre part, on doit bien constater que Windows est plus facile à utiliser que Linux pour les utilisateurs néophytes, et demande un minimum de compétences.

    En effet, la plupart des logiciels libres ont été développés par des informaticiens passionnés, et non pas par des ergonomes ou des hommes de marketing. On peut donc penser qu'ils conviennent avant tout pour fournir les composants techniques dont a besoin l'industrie du logiciel.

    c. Le support, la formation des utilisateurs

    Beaucoup d'utilisateurs de logiciels ont besoin non seulement d'un support technique pointu pour corriger les bugs éventuels, mais surtout d'un support de base pour être aidé dans l'utilisation du logiciel, voire de formations.

    Cela était jusqu'à récemment un point faible des logiciels libres. On constate maintemant la multiplication des offres de support et de formation (payantes) sur les logiciels libres, y compris par de grands acteurs tels qu'IBMIBM.

    d. Le marketing et l'inertie du marché

    les permiers projets Open Source par nature ne disposaient pas de budgets marketing. Cependant, on voit apparaître de plus en plus de projets Open Source appuyés ou financés par des éditeurs de logiciels ou des intégrateurs (SSII). Dans ce cas, les projets Open Source profitent de l'effet démultiplicateur de leurs partenaires, indispensable pour toucher le marché le plus largement possible.

    D'autre part, les utilisateurs formés et habitués à des logiciels existants qui ont fait leurs preuves, auront du mal à passer à une technologie concurrente simplement pour des arguments de coût ou de fiabilité. Pour conquérir ce type de clients, il est nécessaire d'apporter plus en terme de fonctionnalités que le concurrent, pour se rendre pratiquement indispensable.