au sommaire


    Backbone signifie « colonne vertébralecolonne vertébrale » en anglais. On la traduit par « dorsale Internet » parce qu'elle interconnecte le plus important du trafic Internet qu'elle achemine entre différents secteurs géographiques grâce à des fibres à très haut débit. Le backbone que l'on traduit par dorsale, aurait pu l'être par « fleuve ».

    Le backbone est un immense réseau, relié à :

    • des opérateurs fixes (Wi-Fi, FTTX, réseaux locaux) ; 
    • des opérateurs mobilesmobiles (2G, 3G, 4G, 5G5G).

    Il les conduit vers des centres de données (data centersdata centers) et les IXP (Internet exchange point ou point d'échange internet). Il bénéficie de technologies puissantes à l'exemple de la fibre optiquefibre optique et de routeursrouteurs à bandes passantesbandes passantes efficaces. Les réseaux qu'il met en relation sont des opérateurs de niveau 1 (Tier 1) qui n'achètent pas de transittransit.

    L’organisation des dorsales Internet 

    Les dorsales Internet reposent sur l'appairage ou interconnexion d'égal à égal de l'anglais peeringpeering. Il s'agit d'un trafic entre opérateurs et fournisseurs de contenu. Ce sont généralement de puissants fournisseurs comme Deutsche Telekom, AT&T, Orange, Neo Telecom, etc. Ces dorsales pourraient être considérées comme des fleuves auxquels se greffent autant de rivières que sont les réseaux régionaux.

    À quoi sert un backbone ?

    La notion de backbone sert à interconnecter des réseaux Internet à l'échelle d'un pays tout entier et au-delà. Les dorsales Internet s'inscrivent dans l'aménagement numérique du territoire. Elles font l'objet de convoitises.

    Backbone est la « dorsale Internet », le réseau principal par lequel transitent les données des clients d'Internet. © Lucent_Designs_dinoson20 by Pixabay
    Backbone est la « dorsale Internet », le réseau principal par lequel transitent les données des clients d'Internet. © Lucent_Designs_dinoson20 by Pixabay

    Les dorsales internet, une question géopolitique

    On compte actuellement environ 448 câbles sous-marins sur un total d'1,2 million de kilomètres et relient les continents. Ces vastes dorsales internet permettent ainsi aux internautes d'échanger à l'échelle de la Planète d'envoyer quotidiennement plus de 306 milliards de courriels. La Chine a développé des backbones dans son projet de nouvelle route de la soie en direction de l'Asie centrale et de l'Europe.

    Voir aussi

    Route de la soie électrique : la Chine va-t-elle nous inonder d’électricité low cost ?

    Le gouvernement français a lancé un plan de généralisation du très haut débit à l'échelle nationale. Il exporte des dorsales internet, notamment en Afrique francophone. Le Djoliba, qui signifie « fleuve Niger » en mandingue, est un backbone ouest-africain qui passe par le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, Le Liberia, le Ghana, le Mali, le Sénégal. Les grandes puissances se livrent à des rivalités incessantes pour contrôler les grandes dorsales.

    Les dorsales internet contribuent au désenclavement des territoires et au recul de la fracture numérique. Les échanges commerciaux en ligne représentent 26.700 milliards de dollars et 30 % du PIBPIB mondial. Les dorsales internet jouent un rôle analogue à celui des chemins de fer au XIXe siècle dans le développement économique.

    Comment fonctionne un backbone ?

    Les dorsales internet attachent les réseaux étendus, les WANWAN, et les réseaux locaux, les LANLAN. Ils font appel à différents protocolesprotocoles pour communiquer, à des interconnexions d'égal à égal ou peering.

    Les protocoles qu’utilisent les backbones

    Les opérateurs de dorsales internet se servent du TCP/IPTCP/IP, protocole de réseau partagé. Ce dernier combine :

    • le TCP (Transmission Control Protocol) ou protocole de contrôle de transmission ;
    • l'IP (Internet protocol).

    Ces protocoles sont très efficaces.

    • Le peering ou interconnexion d'égal à égal

    Les dorsales internet utilisent des interconnexions d'égal à égal qui permettent de réduire les coûts et de maîtriser la saturation des liens.