Google a en projet un service, qui a pour l'instant le nom de Sunroof, destiné à déterminer si le toit d'un bâtiment conviendrait pour des panneaux solaires. Grâce à Google Earth, on pourrait évaluer le potentiel énergétique d'une toiture en tenant compte de son exposition et estimer les économies réalisables.


au sommaire


    Deuxième pays le plus pollueur après la Chine, les États-Unis veulent s'engager dans un ambitieux plan de réduction des émissionsémissions de CO2 afin de lutter contre le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Avec la conférence de Paris sur le climatclimat (COP 21) en ligne de mire, le président Barack Obama vient d'en faire son ultime combat avant le terme de son mandat qui s'achèvera l'année prochaine. « Il n'y a pas de défi qui pose une plus grande menace pour notre avenir et pour les générations futures que le changement climatique », a-t-il déclaré en annonçant un programme qui vise à réduire de 32 % les émissions des centrales thermiques nord-américaines d'ici 2030. Les énergies renouvelablesénergies renouvelables sont au cœur de ce plan, en particulier le solaire et l'éolien.

    Si l'action est évidemment louable, elle représente aussi un attrait économique considérable. Le marché de l'énergie solaire est en plein essor et de nouveaux acteurs s'y intéressent de près. Ainsi, le constructeur de voitures électriques TeslaTesla a-t-il récemment dévoilé sa Tesla Powerwall, une batterie domestique qui peut stocker l'électricité fournie par des panneaux solaires ou le réseau électriqueréseau électrique. Comme d'autres géants de la high-tech, GoogleGoogle est aussi très sensible aux questions environnementales et aux énergies renouvelables. Et la firme californienne vient de lancer un nouveau projet nommé Sunroof qui préfigure peut-être de grandes ambitions...

    Voici à quoi ressemble le projet Sunroof. Les personnes habitant dans l’une des trois régions pilotes aux États-Unis n’ont qu’à entrer leur adresse afin d’obtenir une vue aérienne de leur maison accompagnée d’une évaluation du potentiel d’ensoleillement de leur toiture et des économies réalisables. Sunroof prend en compte plusieurs variables comme la météo locale et la présence d’arbres à proximité qui peuvent créer de l’ombre. © Google
    Voici à quoi ressemble le projet Sunroof. Les personnes habitant dans l’une des trois régions pilotes aux États-Unis n’ont qu’à entrer leur adresse afin d’obtenir une vue aérienne de leur maison accompagnée d’une évaluation du potentiel d’ensoleillement de leur toiture et des économies réalisables. Sunroof prend en compte plusieurs variables comme la météo locale et la présence d’arbres à proximité qui peuvent créer de l’ombre. © Google

    Sunroof calcule un bilan énergétique à l'année

    Le projet Sunroof se présente comme un outil censé aider les particuliers à évaluer l'intérêt qu'ils auraient à installer des panneaux solaires sur le toittoit de leur maison. Le service s'appuie sur l'imagerie aérienne utilisée par Google Earth. Les habitants se trouvant dans les zones pilotes peuvent essayer le système en renseignant simplement leur adresse. De là, ils voient apparaître une vue aérienne de leur demeure avec une estimation du potentiel d'ensoleillement de la toituretoiture sur une année calendaire ainsi que les économies d'énergie susceptibles d'être réalisées.

    Sunroof prend également en compte d'autres facteurs, comme l'orientation du bâtiment, la présence d'arbresarbres qui peuvent générer de l'ombre, le profil météorologique de la région ainsi que le montant de la facture d'électricité si d'aventure le consommateur souhaite fournir l'information. Une fois le bilan établi, le service suggère une liste d'installateurs locaux.

    Google a commencé à déployer ce service dans la ville de Boston, la baie de San Francisco ainsi que la municipalité de Fresno en Californie. Le géant nord-américain prévoit de l'étendre à l'ensemble des États-Unis et même à l'international. Si aujourd'hui le projet Sunroof n'a qu'une vocation informative, qui sait ce que Google pourrait bien en faire à terme ? On connaît déjà l'éclectisme de la firme californienne qui n'hésite pas à sortir de son cœur de métier, au point qu'elle a dû se rebaptiser Alphabet pour conserver autour du nom originel les activités directement liées au Web. L'entreprise a effet récemment proposé l'accès Internet haut débit par fibre optique ou ballons stratosphériques (Projet Loon), imaginé une offre de téléphonie mobile, investi dans la robotique avec Boston Dynamics, exploré le domaine de la santé (génétique, diabète, cancer) ou encore construit une voiture autonome. Imaginer que Google (ou Alphabet) puisse un jour venir poser des panneaux solaires sur les toits des maisons n'est peut-être pas si inconcevable...