Si l'on excepte la course aux mégapixels, l'évolution de la photographie numérique connaît de moins en moins d'avancées spectaculaires. Faute de révolutionner le domaine, l'entreprise japonaise Ricoh présente un appareil compact et innovant aux allures de réflex.


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    La base Ricoh GXR accompagnée de ses modules. © Ricoh

    La base Ricoh GXR accompagnée de ses modules. © Ricoh

    L'achat d'un appareil photo numérique représente souvent un casse-tête pour le consommateur. BridgeBridge, réflex avec ou sans optique et compacts s'affrontent dans les rayonnages à coups de mégapixels, d'ouverture, de sensibilité et de données optiques variées, le choix d'un produit est souvent cornélien.

    Face à ce dilemme d'évolution technologique, l'entreprise Ricoh propose une solution originale, recyclerrecycler les parties viables de son appareil plutôt que de le renouveler dans son intégralité. Pour ce faire elle a tenté de combiner les différents avantages des bridges et des compacts avec les réflex et leurs optiques interchangeables. En résulte le Ricoh GXR, véritable ovni dans un marché en pleine uniformisation.

    L'objectif, avec son capteur, se glisse sur la base du GXR. © Ricoh
    L'objectif, avec son capteur, se glisse sur la base du GXR. © Ricoh

    Le principe du GXR est de décomposer l'appareil photo en deux parties. La première, la base, comporte l'écran LCDécran LCD, le flashflash mécanique et l'électronique de bord. La seconde intègre l'objectif et le capteurcapteur numérique. Ce bloc s'imbrique dans la base à la manière d'une batterie de caméscope.

    Pourquoi embarquer le capteur avec l'optique ? Pour obtenir, explique Ricoh, la meilleure combinaison entre optique et moyen d'acquisition. A chaque besoin son optique et le capteur adéquat (portrait, paysage, macro...).

    (Cliquer pour agrandir.) Paysage photographié avec le Rico S10. © Ricoh
    (Cliquer pour agrandir.) Paysage photographié avec le Rico S10. © Ricoh

    Actuellement, deux systèmes optiques sont proposés. Le module grand angle Ricoh Lens S10 embarque un objectif 24-72 mm assorti d'un capteur CCDCCD de 10 mégapixels. Le choix de la technologie CCD est justifié par un besoin de sensibilité accrue. En contrepartie les performances de capture vidéo s'annoncent médiocres avec une définition de 640 x 480.

    A l'inverse, le GR Lens A12, avec sa focalefocale longue de 50 mm, propose un meilleur rendu et s'adaptera mieux aux portraits et à la macro. Le tout est soutenu par un capteur de type CMos pour une résolution de 12,3 mégapixels. Ici le capteur enregistre les vidéos au rythme de 30 images par seconde dans une définition supérieure au standard 720p (1.280 x 720 pixels).

    (Cliquer pour agrandir.) Une vue macro capturée à l'aide du Ricoh A12, à longue focale.
    (Cliquer pour agrandir.) Une vue macro capturée à l'aide du Ricoh A12, à longue focale.

    L'arrivée de ce Ricoh GXR permet d'envisager des solutions photographiques sur mesure. Le fait que ses différents modules optiques embarquent des capteurs adaptés permet d'envisager une utilisation pérenne avec des transitions plus aisées vers des technologies proposant des résolutions de plus en plus élevées. Avec l'arrivée imminente des premiers appareils photos numériques stéréoscopiques, cette philosophie technologique s'annonce être un bon moyen de transition.

    Si l'idée à le mérite d'être innovante, le Ricoh GXR laisse songeur. En effet, l'obstacle principal pourrait être budgétaire avec une base vendue pour 549 dollars US (367 euros), le Ricoh S10 440 dollars (294 euros) et le Ricoh A12 830 dollars (554 euros). Pour adopter ce système séduisant il faudra soit s'armer d'un budget élevé, soit prendre son mal en patience en espérant que les prix baissent...