Google a déposé un brevet décrivant une technologie d'écran littéralement déchirable afin de partager des informations. Le système pourrait par exemple remplacer les affichettes de petites annonces que l'on colle un peu partout avec des numéros de téléphone à détacher. Mieux, les parties détachées pourraient même être réassemblées.

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    On en voit souvent dans les boulangeries, les commerces de proximité, les salles d'attente. Elles peuplent également les panneaux d'affichage des universités pour les étudiants à la recherche d'un logement ou d'une collocation. Ce sont les petites annonces avec leurs bandelettes détachables sur lesquelles figurent les numéros de téléphone.

    Dans le futur, elles pourraient être remplacées par une technologie des plus étonnantes : des écrans dont on pourrait détacher des morceaux en les déchirant, exactement comme les annonces papier. L'idée, digne d'un scénario de science-fiction, nous vient de GoogleGoogle qui l'a déposée auprès du Bureau américain des brevets et des marques (USPTO).

    On peut imaginer qu'il s'agirait non pas d'un seul écran réellement déchirable mais de plusieurs, susceptibles de fonctionner indépendamment. Google n'entre pas dans le détail quant à la manière dont ces affichages seraient connectés entre eux. Cela pourrait être un système magnétique, un peu comme celui que l'on trouve sur les ordinateurs portables hybrideshybrides dont l'écran se détache pour se transformer en tablette tactiletablette tactile façon Surface Pro de MicrosoftMicrosoft. Futura-Sciences avait déjà évoqué un projet assez similaire avec le concept du Paperfold de la Queen's University (Canada). Il s'agit d'un smartphone composé de trois écrans E-Ink détachables et combinables selon les besoins.

    Ce dessin sommaire adossé au brevet de Google donne un exemple du fonctionnement de l’écran détachable qui pourrait combiner différentes technologies d’affichage : Led ou Oled pour la partie principale et E-Ink pour les parties détachables. © Google, USPTO

    Ce dessin sommaire adossé au brevet de Google donne un exemple du fonctionnement de l’écran détachable qui pourrait combiner différentes technologies d’affichage : Led ou Oled pour la partie principale et E-Ink pour les parties détachables. © Google, USPTO

    Combiner différentes technologies d’affichage

    Sauf que Google va encore plus loin en expliquant que les parties détachées pourraient être réassemblées, associées entre elles ou encore connectées à un autre écran. Le contenu affiché s'adapterait selon ces configurations. Autre détail intéressant, le document explique que différentes technologies d'affichage pourraient être utilisées : LedLed, OledOled, E-Ink...

    Dans l'un des exemples concrets évoqués, Google décrit une annonce pour un chienchien perdu avec un affichage Oled sur l'écran principal et de petits écrans détachables en E-Ink. Rappelons que cette technologie d'encre électronique ne consomme de l'énergieénergie que lorsque le contenu qu'elle affiche est modifié, ce qui veut dire que ces écrans détachables n'auraient potentiellement pas besoin d'embarquer de système d'alimentation.

    Autre exemple proposé par Google, celui d'une publicité pour un produit avec des coupons détachables pour bénéficier d'une réduction. Tout cela est épatant mais tout de même difficile à imaginer, alors que les écrans souples et pliables que l'on nous promet depuis plusieurs années ne sont même pas encore commercialisés... Pour qu'une telle technologie puisse voir le jour, il faudra d'abord qu'ait lieu une importante baisse du prix des composants et des processus de fabrication.

    Dans une déclaration adressée à la chaîne américaine CNN, un porteporte-parole de Google prend soin de souligner qu'un brevet n'implique pas nécessairement un produit fini. Il s'agit avant tout de protéger une idée, un concept dont la description est suffisamment large pour pouvoir couvrir de multiples applicationsapplications. En résumé, Google tente vraisemblablement d'anticiper l'arrivée d'écrans jetables qui, espérons-le, seront aussi biodégradables.