AMD lance sa gamme de puces Trinity pour PC portables et ultrafins. Si la finesse reste à 32 nanomètres, le nombre de transistors augmente et l'architecture est modifiée. L'enveloppe thermique (TDP) est également revue à la baisse.

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    Alors qu'IntelIntel a lancé sa gamme Ivy Bridge (Core i5 et Core i7) à la fin du mois d'avril, c'est au tour de son concurrent AMD de mener la controffensive. Ainsi, les puces Liano, largement en retrait sur la performance par rapport à la gamme d'Intel, laissent place à une nouvelle génération intitulée Trinity. Contrairement à Intel qui a d'abord lancé sa gamme à destination des PC de bureau, AMD va directement occuper le terrain de la mobilité avec 5 puces. Ainsi, les puces A10-4600M, A8-4500M, A6-4400M se destineront aux PC portables et les A10-4655M et A6-4455M aux portables ultrafins ou aux netbooks en raison de leur moindre consommation.

    Pour la finesse, AMD reste sur du 32 nm comme pour les Liano, alors qu'Intel est passé au 22 nm sur ses Ivy BridgeBridge. Toutefois, le nombre de transistors passe de 1,178 à 1,303 milliard. La puce est donc un peu plus grosse (246 mm, contre 228 auparavant). La grande nouveauté est que malgré cette finesse et cette concentration de transistors, l'enveloppe thermique (TDP, Thermal Design Power) est réduite par rapport à la génération précédente. Ce paramètre important indique le flux thermique que doit assurer le système de refroidissement du processeur. Alors que cette TDP se situait entre 35 et 45 wattswatts, elle descend désormais à 17 watts pour les versions portables double-cœur et va de 25 à 35 watts pour les quadri-cœur. Les déclinaisonsdéclinaisons pour les PC de bureau disposeront quant à elles d'une TDP de 65 à 100 watts. Ces performances sont désormais semblables à celles des puces d'Intel.

    Voici le schéma global du nouveau processeur Trinitry d'AMD. À gauche, deux modules Piledriver comportent chacun deux processeurs. Chaque module dispose de sa mémoire cache de niveau 2 (L2 Cache). À droite on trouve la puce graphique (GPU) et en haut le contrôleur de mémoire vive (DDR3 Controller). © AMD

    Voici le schéma global du nouveau processeur Trinitry d'AMD. À gauche, deux modules Piledriver comportent chacun deux processeurs. Chaque module dispose de sa mémoire cache de niveau 2 (L2 Cache). À droite on trouve la puce graphique (GPU) et en haut le contrôleur de mémoire vive (DDR3 Controller). © AMD

    Microarchitecture Bulldozer : les cœurs partagés

    Cette baisse des TDP est due principalement à l'emploi du nouveau CPU Piledriver déployé sur cette nouvelle gamme. Il s'agit d'un dérivé de la microarchitecture Bulldozer que le fondeur a inaugurée en octobre 2011. Chaque module Bulldozer est constitué de deux cœurs. Pour une même tâche, chaque cœur se partage le traitement des données. Une façon de répartir la charge et de réduire la consommation énergétiqueconsommation énergétique. Au final AMD annonce des performances en hausse de 29 % pour la même consommation en comparaison de la génération précédente.

    Côté graphique, les nouvelles puces accueillent également le GPU HD 7000. Attention de ne pas les confondre avec les véritables Radeon HD 7000 que le constructeur vient de lancer. Il repose sur l'ancienne architecture de la Radeon HD 6000. Le GPU prend en charge DirectX 11, OpenCL 1.1. AMD intègre également un nouveau module : le HD Media Accelerator. Il prend en charge l'encodage de façon matérielle, notamment en H.264HD et améliore la fluidité des vidéos en HD.

    Enfin, Trinitry dispose d'un nouveau mode Turbo Core qui gère à la fois le CPU et le GPU. Le plus puissant des modèles peut ainsi être boosté à 3,2 GHz au lieu de 2,3 GHz mais seulement en cas de besoin. Il est ainsi possible de faire varier la fréquence du processeur pour augmenter, selon les besoins, l'autonomie ou la puissance.

    Les différents constructeurs de portables devraient bientôt intégrer ces puces Trinity à leurs nouvelles gammes.