Coup dur pour les partisans du P2P ? Tandis que les députés français s'apprêtent à reprendre prochainement les débats sur le projet de loi DADVSI, la police belge vient de frapper un grand coup en saisissant "Razorback", l'un des principaux serveurs du réseau eMule, utilisé par plus d'un million d'adeptes des réseaux P2P mais également par des sites légaux comme Jamendo ou Ratiatum souhaitant diffuser de la musique libre.

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    Coup dur pour les partisans du P2P ?

    Coup dur pour les partisans du P2P ?

    Contrairement à un pionnier du P2P comme Napster, le réseau eMuleeMule / eDonkeyeDonkey ne dispose d'aucun serveur central mais s'appuie sur des serveurs secondaires comme RazorbackRazorback, administrés par des tiers, pour mettre en relation les internautes et gérer l'index des fichiers disponibles. Les contenus, fichiers audiovisuels ou images, restent quant à eux sur les disques durs des internautes.

    Spécialiste du peer-to-peer, le webzine Ratiatum estime que les internautes adopteront désormais Kad (ex KademliaKademlia), une technologie 100% décentralisée transformant chaque utilisateur en serveur, tandis que OpenFiles invite les internautes à se méfier des autorités belges, qui auraient déjà mis en place un faux serveur Razorback pour pister les internautes adeptes des réseaux P2P et susceptibles de s'échanger des contenus piratés.

    Saluée par la RIAA et l'industrie du disque, la fermeture de Razorback pourrait donc réduire l'attractivité d'eMule mais également pousser ce réseau vers toujours plus de confidentialité et de décentralisation, rendant son pistage de plus en plus complexe pour les autorités.