La Commission européenne s'est prononcée le 2 Mars sur les enjeux et les moyens de la Bibliothèque Numérique Européenne. Son objectif : 2 millions de documents numérisés en 2008, et 6 millions d'ici cinq ans, disponibles via un portail sur Internet donnant accès aux différents centres de numérisation des Etats membres.

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    Le projet de bilbiothèque numérique de Google(Crédits : Google)

    Le projet de bilbiothèque numérique de Google(Crédits : Google)

    L'objectif de la Commission européenne : <br />6 millions de documents numérisés d'ici cinq ans, <br />disponibles via un portail sur Internet donnant accès aux différents centres de numérisation des Etats membres<br />

    L'objectif de la Commission européenne :
    6 millions de documents numérisés d'ici cinq ans,
    disponibles via un portail sur Internet donnant accès aux différents centres de numérisation des Etats membres

    TEL, le portail multilingue de la BNE

    Jeudi dernier, la Commission européenne s'est exprimée au sujet de la future Bibliothèque Numérique Européenne (BNE). Elle en a rappelé les objectifs et, sans fixer de plan précis, a annoncé un financement de l'ordre de 250 millions d'euros, assuré en grande partie par les Etats membres et la Commission.

    Le projet de BNE ne devrait pas reposer sur une base de données unique, à l'instar de la bibliothèque numérique de GoogleGoogle, mais sur un portail Internet multilingue, utilisé comme une passerelle vers les bibliothèques nationales et les différents centres de numérisationnumérisation. Nom de code de ce portail : TEL, comme « The European Library ».

    Selon la Commission européenne, les différentes étapes du projet seront les suivantes :

    • Fin 2006 : Valider la collaboration de toutes les bibliothèques nationales au portail TEL ;
    • 2008 : Mettre sur le portail TEL 2 millions de documents numérisés à disposition ;
    • 2010 : Franchir le cap des 6 millions d'œuvres culturelles accessibles en ligne.

    Mais la Commission ne compte pas s'arrêter là. En effet, évoquant les six millions de documents disponibles d'ici 2010, elle précise que « ce chiffre devrait être encore beaucoup plus élevé, étant donné que chaque bibliothèque, archive ou musée d'Europe sera potentiellement en mesure de relier ses ressources numériques à la bibliothèque numérique européenne ».

    Un financement à hauteur de 250 millions d'euros

    La Commission européenne a estimé le coût de l'opération entre 200 et 250 millions d'euros. Ce financement sur quatre ans sera en grande partie soutenu par les Etats membres. La Commission, quant à elle, compte financer les « centres de compétences pour la conservation numérique » et prévoit de donner un coup de pouce dans les secteurs à forte valeur ajoutée : « La Commission contribuera dans les domaines où la valeur ajoutée européenne est la plus importante, mais elle ne participera pas au financement de la numérisation de base ».

    La France montrée en exemple…

    La Commission a tenu à féliciter la gestion française du projet, pour « les efforts concrets que le gouvernement déploie pour le faire avancer ».

    Concrètement, le gouvernement a créé un comité de pilotage, et s'est fixé pour objectifs la « conversion de 70 à 80 % de la bibliothèque numérique GallicaGallica en mode texte, et la mise à l'étude de procédés industriels de numérisation de massemasse permettant de produire entre 300.000 et 400.000 documents numériques en trois ans ».

    En 2006, Bruxelles établira également la feuille de route de sa bibliothèque numérique « consacrée au contenu scientifique et universitaire ». En attendant, le Commission n'a pas hésité à rappeler que la Bibliothèque Numérique Européenne était « un projet phare de la stratégie globale pour stimuler l'économie numérique. »