L’organisme qui supervise l’élaboration des normes de la technologie sans fil Bluetooth vient de publier les spécifications techniques de la version 4.2. Pensé pour l’Internet des objets, le Bluetooth 4.2 permettra notamment aux appareils compatibles de se connecter à Internet de manière autonome.

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    Avec le Bluetooth 4.2, les objets connectés, à commencer par les montres, bénéficieront d’une plus grande autonomie pour se connecter à l’Internet via les protocoles IPv6 et 6LoWPAN. © Bluetooth Special Interest Group

    Avec le Bluetooth 4.2, les objets connectés, à commencer par les montres, bénéficieront d’une plus grande autonomie pour se connecter à l’Internet via les protocoles IPv6 et 6LoWPAN. © Bluetooth Special Interest Group

    Le Bluetooth Special Interest Group (SIG), le groupement de 12 industriels en charge de la gestion de la norme de connexion sans fil, a publié les caractéristiques techniques définitives du Bluetooth 4.2. Cette nouvelle version marque une étape importante en s'adaptant au phénomène des objets connectés qui devraient représenter 28 milliards de produits selon la Harvard Business Review. Ainsi, le Bluetooth 4.2 introduit la prise en charge des protocoles IPv6 et 6LoWPAN.

    Cela se traduit par la possibilité pour un appareil Bluetooth Smart (appareil utilisant la connexion basse consommation Bluetooth Low Energy) d'accéder à Internet de façon plus autonome. Ceci devrait bénéficier grandement aux objets connectés et en particulier aux montres dont la plupart doivent actuellement utiliser un smartphone comme relais. Avec le Bluetooth 4.2, le smartphone fera office de point d'accès et non plus de plateforme de distribution pour les applicationsapplications et les fonctionnalités. Une innovation qui devrait également contribuer à développer les usages autour des systèmes domotiques.

    Le SIG (<em>Bluetooth Special Interest Group</em>) a été fondé en 1998. Il regroupe 12 industriels dont les membres fondateurs sont Ericsson, Intel, IBM, Nokia et Toshiba. © <em>Bluetooth Special Interest Group</em>

    Le SIG (Bluetooth Special Interest Group) a été fondé en 1998. Il regroupe 12 industriels dont les membres fondateurs sont Ericsson, Intel, IBM, Nokia et Toshiba. © Bluetooth Special Interest Group

    Une confidentialité renforcée vis-à-vis des balises Bluetooth

    L'autre domaine dans lequel le Bluetooth 4.2 aura un impact positif est celui de la confidentialitéconfidentialité. Une nouvelle fonction appelée LE Privacy 1.2 empêchera d'utiliser la connexion Bluetooth d'un appareil pour suivre son utilisateur. Cette pratique commence à se répandre dans la grande distribution où certaines enseignes disposent des balises Bluetooth dans leurs magasins afin de pouvoir suivre le cheminement des consommateurs et orienter leur choix par le biais de messages promotionnels très ciblés. Lorsqu'un terminal dont la connexion Bluetooth est activée croise l'une de ces balises, ces dernières récupèrent l'adresse MACadresse MAC de l'appareil afin de l'identifier.

    Avec le Bluetooth 4.2, cette détection automatique ne sera plus possible sans le consentement préalable de la personne. La norme sans fil promet également une sécurité accrue grâce à un nouvel algorithme de chiffrementchiffrement qui s'active lors de l'appairage entre deux appareils Bluetooth. Il a été développé par le National Institute of Standards and Technology (NISTNIST), l'agence américaine dépendant du département du Commerce qui se charge de l'élaboration de certains standards de l'industrie afin de faciliter les échanges économiques.

    Et comme c'est le cas lors de chaque mise à jour majeure, le Bluetooth 4.2 améliore aussi les performances en matièrematière de vitessevitesse et de quantité des données transférées. Selon le SIG, la bande passantebande passante sera deux fois et demie plus rapide et la taille des paquetspaquets de données sera multipliée par dix par rapport au Bluetooth 4.1. Certains appareils actuels compatibles Bluetooth 4.0 et 4.1 pourront adopter cette nouvelle mouture via une mise à jour de leur microgiciel. Mais seuls les smartphones et autres objets connectés à venir disposeront de l'ensemble des fonctionnalités. Les premiers produits devraient apparaître dans le courant du premier semestre 2015, avec peut-être des nouveautés à découvrir lors du prochain Consumer Electronics Show.