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Michel Marcelin

Michel Marcelin

Astrophysicien

1954 -

Face au déficit actuel d'étudiants en sciences, il est particulièrement important de promouvoir la science en général et la recherche scientifique en particulier. Futura-Sciences offre à cet égard une excellente opportunité, en permettant aux chercheurs de communiquer la passion de leur métier et en suscitant des vocations parmi les visiteurs de son site web. Le fait de pouvoir montrer des images est un atout supplémentaire, surtout pour une science comme l'astronomie qui fournit de superbes images, que ce soit au travers de grands télescopes ou de sondes spatiales. Mais cette science est également attractive par les problèmes qu'elles pose et par leur portée philosophique. En effet, personne ne peut être indifférent aux problèmes de l'origine de l'Univers ou de l'existence éventuelle de vie sur d'autres planètes en orbite autour d'autres étoiles.

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Biographie

Né en 1954, Michel Marcelin est Directeur de recherches au Laboratoire d'AstrophysiqueAstrophysique de Marseille. Il est spécialiste de l'étude de la cinématique des galaxiesgalaxies.

Il intègre l'Ecole Normale Supérieure de Cachan en 1972 et passe l'agrégation de physiquephysique en 1975. Il fait un DEA d'astrophysique en 1976 puis obtient une bourse du CNESCNES et soutient une thèse de 3ème cycle sur l'étude de l'exosphèreexosphère de VénusVénus en 1978. Il entre au CNRS en 1980 et soutient sa thèse d'état en 1983, consacrée à l'étude des champs de vitessesvitesses de galaxies avec un interféromètreinterféromètre de Fabry-Perot.

Avec l'équipe d'interférométrieinterférométrie de l'Observatoire de Marseille, il observe sur de nombreux télescopestélescopes dans le monde (dans le Caucase, en Arménie, à Hawaii, au Chili, et bien sûr en Haute Provence).

Il est directeur adjoint de l'Observatoire de Marseille de 1996 à 2000.

Il est Directeur de recherche : Physique des Galaxies du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille. Il est auteur (ou co-auteur) d'une soixantaine de publications dans des revues spécialisées. Il s'intéresse aussi à la diffusiondiffusion des sciences et a publié trois ouvrages de vulgarisation d'astronomie chez Hachette, dont "L'Astronomie" qui a obtenu le prix du livre d'astronomie de Haute Maurienne en 1991 et en est à sa 6ème édition.

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métier

Le métier d'astrophysicien a ceci d'extraordinaire qu'il permet de se retrouver dans les sites magiques que sont les observatoires, du moins pour celui qui ne se contente pas uniquement de calculs théoriques ! Beaucoup d'astrophysiciens ont commencé comme astronomes amateurs dans leur jeunesse et ont donc concrétisé leur rêve en en faisant leur métier et en accédant ainsi aux grands télescopes perchés sur des sommets désertiques. Les missions d'observation n'ont certes plus le caractère d'aventure qu'elles avaient au XVIIème ou au XVIIIème siècle mais elles restent un événement quand on part traquer les galaxies pour quelques nuits à l'autre bout du monde, que ce soit sur les sommets du Caucase, des Andes ou des volcans hawaiiens. Bien entendu les missions d'observation ne prennent qu'une partie du temps, l'essentiel étant consacré à la réduction et à l'analyse des données. Typiquement il suffit d'une à deux missions d'observation par année, de quelques nuits à peine, pour avoir de quoi travailler le reste du temps. Le traitement des données est un processus long et parfois fastidieux, même si une grande partie de la chaîne de traitement est maintenant automatisée grâce à l'informatique. Mais la récompense est au bout, lorsque le résultat brut de l'observation est converti en données directement analysables et que l'on peut enfin comprendre comment, par exemple, tourne une galaxie ou de quelle manière une nébuleuse est en expansion. Une évolution récente de l'astrophysique est liée à l'arrivée d'internet, avec la possibilité d'avoir immédiatement les informations à différentes longueurs d'onde pour un objet céleste quelconque, étoile nébuleuse ou galaxie. De même, la possibilité d'échanger rapidement des images avec des collaborateurs à l'autre bout du monde permet une plus grande efficacité dans l'interprétation et l'analyse des données, par la confrontation des différents points de vue. Il y a cependant une ombre au tableau, l'avènement de ce qu'on appelle "l'observatoire virtuel", qui rassemblera toutes les données d'observation obtenues depuis le sol ou l'espace, risque de faire disparaître les missions d'observations au télescope qui constituent un des attraits indéniables du métier.