Les explorateurs jumeaux Spirit et Opportunity fêtent dignement en ce mois de janvier 2007 leur troisième anniversaire sur le sol de la Planète rouge. Censés ne fonctionner que trois mois, ils ne cessent de surprendre les techniciens par leur exceptionnelle fiabilité et une longévité inespérée.

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    La région Mc Murdo, vue par le robot explorateur Spirit en décembre 2006.

    La région Mc Murdo, vue par le robot explorateur Spirit en décembre 2006.

    Et la Nasa n'a pas hésité à leur envoyer un petit cadeau à sa façon: un nouveau logiciellogiciel, destiné à les rendre encore plus intelligents tout en leur apportant de nouvelles compétences et une efficacité accrue.

    Une des nouvelles particularités de ce programme concerne l'observation de l'atmosphèreatmosphère martienne. Par le passé, les deux robotsrobots avaient déjà eu l'occasion de photographier des formations nuageuses, mais celles-ci étaient découvertes au hasard de l'investigation des images par les techniciens. Grâce à ce nouveau logiciel, l'ordinateurordinateur embarqué sera capable d'examiner les images et d'en faire une première analyse afin d'y détecter les formations intéressantes. Seules celles-ci seront ensuite transmises à la Terre.

    Cette innovation présente un réel intérêt, car considérant le délai de transmission des signaux et retour entre la Terre et Mars - plusieurs dizaines de minutes - une formation nuageuse intéressante ne pouvait que rarement être étudiée en continu et en détail, car elle s'était déjà dispersée au moment où elle apparaissait sur les moniteursmoniteurs du centre de contrôle. Cette même possibilité sera exploitée pour l'observation des "dust devills", ces tourbillonstourbillons éphémères de poussière qui parcourent les vastes plaines martiennes.

    Autre possibilité nouvelle, les deux robots seront désormais capables de poursuivre la surveillance d'un point précis désigné par les techniciens pendant qu'ils se déplacent. Un logiciel de reconnaissance des formes sera ainsi à même de tenir compte du changement d'échelle d'un objet, tel un rocher intéressant, alors que le rover s'en rapproche, et même de ses variations d'aspect en raison de la perspective s'il le contourne.

    Enfin, chaque rover sera à même de calculer et déterminer par lui-même la position idéale par rapport à une cible dont il a reçu l'ordre de se rapprocher pour examen, en tenant compte des possibilités d'extension de son bras robotisé et des instruments qu'il supporte.

    Selon la Nasa, cette simplification et optimisation des manœuvres fera gagner un temps précieux en éliminant nombre d'hésitations et de procédures "par tâtonnement", tout en leur conférant une plus grande autonomieautonomie, une consommation d'énergie réduite et une efficacité significativement accrue.