Mise à jour du 13 juillet : Le lanceur Dnepr a décollé de Moscou hier vers 18h53, et le satellite Genesis I a bien été placé en orbite.

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    D'après le centre de contrôle, le module se comporte bien et a pu déployer ses panneaux solaires. Une fois tous les voyants au vert, il a commencé à se gonfler de manière autonome. Selon un communiqué de Bigelow AerospaceBigelow Aerospace, cette manœuvre serait à présent achevée, et Genesis aurait atteint sa taille maximale avec succès.

    Actualité du 12 juillet - S'inspirant d'un projet de la NASA datant des années 90, l'américain fortuné Robert Bigelow caresse le rêve de bâtir un jour un hôtel spatial gonflable, dont les chambres pourraient accueillir des touristes de l'espace. C'est aujourd'hui, avec l'envoi d'une première "chambre" baptisée Genesis 1Genesis 1, que ce rêve pourrait mettre un premier pied dans la réalité...

    L'hôtel spatial imaginé par Robert Bigelow<br /> Les chambres réservées aux touristes seraient des modules gonflables <br /> (Crédits : Bigelow Aerospace )

    L'hôtel spatial imaginé par Robert Bigelow
    Les chambres réservées aux touristes seraient des modules gonflables
    (Crédits : Bigelow Aerospace )

    Après les étoiles de Las Vegas, un hôtel spatial !

    C'est une chaîne d'hôtels basée à Las VegasVegas qui a fait sa fortune. Et, visiblement, Robert Bigelow a la tête dans les étoiles, puisque c'est dans l'espace qu'il envisage de faire construire son prochain établissement. Si tout se passe bien, l'inauguration de son hôtel gonflable de 330 mètres cube pourrait avoir lieu à l'horizon 2012. Mais avant cela, de nombreux défis techniques les attendent, ses entrepreneurs spatiaux et lui. En effet, il ne suffit pas d'avoir de la suite dans les idées pour ouvrir une suite dans l'espace...

    Pour concrétiser son rêve, Bigelow a repris une idée de la NASA nommée Transhab, qui prévoyait d'envoyer dans l'espace - et en particulier en direction de Mars ou de la Lune - une station habitée gonflable. Un projet par la suite abandonné par l'agence, mais sur lequel l'américain fonde tous ses espoirs.

    Genesis 1 doit partir aujourd'hui

    Aujourd'hui, Robert Bigelow aura à coup sûr les yeuxyeux tournés vers l'aire de lancement russe de Dombarovsky, d'où doit décoller le lanceur DneprDnepr avec, à son bord, une réplique à l'échelle 1/3 de son hôtel spatial. Ce module, baptisé Genesis 1, est constitué d'un matériau en fibres de carbonefibres de carbone et de KevlarKevlar. Un revêtement qui devrait le protéger des débris spatiaux et des impacts de micrométéorites. Il pèse 1270 kilogrammeskilogrammes et mesurera dans sa configuration de lancement 4,26 mètres de long pour 1,2 de large. Il embarque à son bord des effets personnels des employés de Bigelow, 13 caméras, ainsi que des insectesinsectes.

    La fuséefusée Dnepr, une adaptation d'un missilemissile balistique russe, placera Genesis 1 sur une orbiteorbite située à 550 kilomètres de la Terre. Une fois sur place, le module devrait se gonfler dans l'espace jusqu'à atteindre la taille de 3 mètres sur 2,4, et tourner autour de notre planète pendant cinq ans, le temps que les ingénieurs étudient sa résistancerésistance et la faisabilité de ce projet d'hôtel spatial. Si tout se passe comme convenu, un second module d'essai Genesis II devrait être envoyé d'ici la fin de l'année.

    Le module Genesis 1, qui doit décoller aujourd'hui<br /> (Crédits : Bigelow Aerospace)

    Le module Genesis 1, qui doit décoller aujourd'hui
    (Crédits : Bigelow Aerospace)

    Hôtel spatial cherche voiturier...

    Outre le challenge que représente l'hôtel spatial en lui-même se pose le problème de la navette qui le desservira. Pour trouver une solution, l'américain a créé l'America's Space Prize, doté d'un prix de 50 millions de dollars. L'objectif est de développer une navette privée « à bas coût » pouvant transporter les clients de l'aéroport spatial aux portesportes de l'établissement.