Mise à jour vendredi 28 mars à 18h30

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    L'Italie et l'Allemagne ont conclu un accord en vue du lancement du projet européen GalileoGalileo de navigation par satellite, a annoncé vendredi la présidence du Conseil italien dans un communiqué.
    Par ailleurs, Berlin a annoncé que Galileo allait renforcer le "profil high-tech" de l'Allemagne.

    Le projet Galileo butait depuis plusieurs mois sur un différend germano-italien au sein de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA).
    "La présidence du Conseil des ministres et la chancellerie allemande ont abouti ce (vendredi) matin à un accord qui permettra de débloquer les procédures de lancement du projet Galileo", indique le communiqué italien.
    "L'entente doit maintenant être soumise aux autres partenaires européens dans les instances multilatérales compétentes", ajoute le document, sans autre détail.

    Dans un autre communiqué, le gouvernement allemand ajoute que "l'implantation du site de Galileo Industries en Allemagne et la direction (par l'Allemagne) de la partie spatiale du projet aplanissent le terrain pour un développement réussi du projet."

    Actualité publiée le 23 mars 2003 à 13h10 :

    Conformément aux conclusions du Conseil européen de Barcelone, Le Conseil des Ministres des Transports a débloqué samedi les 450 millions d'Euros nécessaires au développement de GALILEO, système européen de positionnement et de navigation par satellite, et adopté le règlement instituant l'entreprise communeentreprise commune chargée d'en assurer la gestion. Cette décision fait suite aux conclusions unanimes du Conseil européen de Barcelone des 13-14 mars dernier. Le projet GALILEO, développé en collaboration avec l'Agence Spatiale européenne, permettra à l'utilisateur de déterminer très précisément à tout instant sa position dans le temps et dans l'espace : ses applications dans la vie quotidienne sont multiples, depuis la radionavigation dans les voituresvoitures individuelles jusqu'à la sécurité dans les transports, en passant par les effets induits sur diverses activités commerciales (secteur bancaire, géologiegéologie, travaux publics, énergie....).

    "L'Europe a enfin pris la décision politique de lancer ce programme stratégique : aujourd'hui c'est l'Europe "volonté" qui s'est exprimée" s'est félicitée Loyola de Palacio, Vice-présidente de la Commission en charge des transports et de l'énergie. "C'est une bonne nouvelle qui démontre la capacité de l'Union européenne à mener un projet industriel ambitieux, créateur de 150.000 emplois hautement qualifiés et générateurgénérateur de quelques € 10 milliards de revenus par an" a-t-elle souligné. "Ce projet permet à l'Europe de garder son autonomieautonomie, sa souveraineté, sa capacité technologique et la maîtrise de sa connaissance" a-t-elle conclu.

    GALILEO, le premier système de positionnementsystème de positionnement et de navigation par satellites conçu pour des besoins civils, sera plus avancé, plus performant et plus fiable que le GPSGPS américain, actuellement en situation de monopole. Compte tenu de l'ampleur des besoins de radionavigation dans les années à venir, l'Europe ne peut se satisfaire d'un système unique et imparfait. Tous les segments de notre société seront, dans les années à venir, dépendent d'un service de positionnement précis, par exemple les transports, mais aussi les secteurs de télécommunication, de l'énergie, le monde financier, la santé, l'agricultureagriculture et la pêchepêche. "Le projet GALILEO vise à être parfaitement compatible et redondant avec le GPS : la conjonction des deux systèmes permettra de rendre l'ensemble plus solide et plus fiable" a rappelé Loyola de Palacio ."Mais il permet d'éviter une situation de monopole et de donner la possibilité à chacun de choisir".

    GALILEO représente des enjeux cruciaux en termes technologiques, économiques et stratégiques pour l'avenir de l'Europe. GALILEO permettra à celle-ci d'acquérir l'indépendance et la maîtrise de cette technologie, comme elle a su la conquérir dans d'autres secteurs avec Ariane ou Airbus. Les retombées économiques seront énormes : selon diverses études, le marché des équipements et services qui découleront de ce programme est estimé à environ € 10 milliards par an, avec la création en Europe de dizaines de milliers d'emplois hautement qualifiés. Cette technologie de pointe est un atout de premier plan pour l'influence de l'Europe dans le monde, sur le plan commercial et industriel. L'accord de samedi permet la participation du secteur privé au développement de GALILEO dans les meilleures conditions.

    Les champs d'action de GALILEO

    L'utilité de GALILEO ne se limite pas au champ de l'économie et des entreprises, elle touchera l'ensemble de la société. Elle est évidente pour les services de secours (pompiers, police, urgence médicale, secours en mer ou en montagne...) qui pourront intervenir plus rapidement pour porter assistance aux personnes en danger ; pour le guidage des aveugles, pour le suivi de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer qui souffrent de pertes de mémoire, comme pour l'orientation des explorateurs, des randonneurs ou des marins de plaisance.

    La phase de développement de GALILEO (2002 - 2005) a pour but de valider les choix techniques et de créer l'ensemble des conditions indispensables au déploiement rapide de l'infrastructure, y compris le lancement des premiers satellites tests. Le financement de cette phase est assuré conjointement par l'Union européenne, pour un montant global de 550 millions d'Euros, et l'Agence Spatiale Européenne (ESA), dont le Conseil a approuvé un engagement de 550 millions d'Euros dès le 15 novembre 2001.

    La gestion de cette phase sera assurée par une entreprise commune dont les membres fondateurs sont l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA).

    Pour mémoire

    GALILEO est le programme européen de radionavigation par satellite lancé à l'initiative de la Commission européenne. Il représentera une révolution technologique équivalente à celle engendrée par la téléphonie mobilemobile. Il promet également le développement d'une nouvelle génération de services universels dans des domaines tels que les transports, l'agriculture ou la pêche. Cette technologie, susceptible d'engendrer des bénéfices économiques considérables, n'est à ce jour maîtrisée que par les Etats-Unis -système GPS- et en Russie -système GLONASSGLONASS-, tous deux financés et contrôlés par les autorités militaires. Le programme GALILEO sera géré et contrôlé par des civils et offrira une garantie de qualité et de continuité qui est indispensable pour nombre d'applications sensibles. Sa complémentarité aux systèmes actuels accroîtra la fiabilité et la disponibilité des services de navigation et de positionnement. Son développement a été proposé en 4 phases : définition jusqu'en 2000, développement jusqu'en 2005, déploiement jusqu'en 2008, opération et exploitation au-delà. La phase de définition s'est achevée fin 2000.