Le 28 juin 2014, la Nasa a testé le LDSD, un engin de rentrée atmosphérique qui préfigure de nouvelles méthodes d’atterrissage sur Mars. Après un vol de 40 minutes, le prototype a amerri sain et sauf au large de l’océan Pacifique. Un test décisif qui met en scène de nombreuses innovations techniques à présent visibles en vidéo.

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    Si l'on veut poser des Hommes sur Mars, il faut ménager l’atterrissage. C'est le principal problème auquel se heurte la Nasa actuellement. En effet, plus un véhicule a une masse élevée, plus il est difficile à freiner lors de son entrée dans l'atmosphèreatmosphère. On estime qu'un vol habité aurait une masse bien supérieure à la tonne. Pour qu'un engin se pose sans encombre, il doit avoir une vitesse nulle au moment du contact, sinon c'est le crash. L'ennui est qu'avec les technologies actuelles, il n'est pas possible de freiner un véhicule d'une masse supérieure à la tonne.

    Un bon moyen de réduire la vitesse de pénétration d'un corps dans l'atmosphère est d'utiliser les forces de traînées, à savoir le frottement de l’air. Plus la surface du corps est importante, plus il sera ralenti. Une autre solution est d'opposer une force inverse à l'aide de rétrofusées, ou encore d'utiliser un parachuteparachute comme c'est le cas dans cette vidéo. Ces stratagèmes ont déjà été employés avec succès sur des atterrisseurs classiques (comme celui de CuriosityCuriosity). Mais toujours limités par la masse d'une tonne.

    Dispositifs innovants au cœur de LDSD

    C'est là qu'entre en scène l'engin de rentrée Low-Density Supersonic Decelerator ou LDSD, un prototype de véhicule de rentrée atmosphérique développé par la Nasa que nous avions présenté dans un précédent article. Ce nouveau dispositif, actuellement en phase de test, fait appel à plusieurs innovations majeures visibles au cours de ce film. A la fin de la première minute, vous pourrez voir se déployer le système gonflable (SIAD-R) chargé d'augmenter le diamètre de la partie frontale du véhicule et ainsi les forces de traînée occasionnées par une entrée dans l'atmosphère. Un second système gonflable (SIAD-Ret) destiné à des véhicules plus lourds avec toujours les mêmes effets de décélération est aussi installé. Puis vers 1 min 35, le parachute supersonique (SDSD) se déploie. Avec ses 30,5 m de diamètre, il est deux fois plus grand que celui de Curiosity, lequel constituait déjà un record.

    Il s'est déchiré durant le test, preuve que la mise au point n'est pas terminée. C'est à cela que servent les essais..., bien sûr. La Nasa espère que ces innovations pourront permettre de poser sur Mars jusqu'à 20 tonnes de matériel.