Alors qu'ils effectuaient une sortie dans l'espace mercredi 6 juin dernier, les cosmonautes russes Fiodor Iourtchikhine et Oleg Kotov ont découvert un impact de météorite de la dimension d'une balle sur un appareil d'alimentation fixé à l'extérieur du module Zarya.

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    Le cosmonaute russe Oleg Kotov déploie un ensemble de panneaux de protection qui seront posés sur la Station Spatiale Internationale. Nasa-TV.

    Le cosmonaute russe Oleg Kotov déploie un ensemble de panneaux de protection qui seront posés sur la Station Spatiale Internationale. Nasa-TV.

    Des photos de l'impact ont été prises et transmises au centre de contrôle des vols habitésvols habités du Tsoup, ainsi qu'à la NASA, et sont en cours d'expertise. Cependant, il semble que la cause soit bien imputable à une petite météorite, et non à un des très nombreux débris de satellites flottant en orbite autour de la Terre, et qui sont devenus le cauchemar des ingénieurs en charge de la conception des véhicules et autres engins spatiaux. Rappelons qu'en 2006, la navette Atlantis avait été frappée par un tel débris.

    Et justement, l'essentiel de la mission extravéhiculaire, dont la deuxième partie s'achevait (avec une avance sur l'horaire) mercredi dernier sous la surveillance de l'Américaine Sunita Williams, restée à bord, consistait à poser 17 panneaux protecteurs en aluminium renforcé, mesurant 61 x 91 cm et 25 mm d'épaisseur chacun pour une masse unitaire de 9 kgkg. Il s'agit d'un blindage destiné à protéger certaines parties sensibles de l'ISSISS, comme les modules habités, contre les impacts de débris ou de météorites.

    La NASA évalue le nombre d'objets indésirables errant en orbite et de la taille minimale d'une balle de pingping-pong à plus de 13.000, et aucun moyen n'existe à ce jour pour les dévier de leur trajectoire ou les détruire. Aussi, est-il courant que la station spatialestation spatiale, ainsi que d'autres satellites, soient déviés afin d'éviter une collision. Toutefois, le principal danger ne provient pas des objets les plus volumineux, facilement détectables, mais bien des plus petits, de dimensions millimétriques, qui n'ont jamais été repérés et constituent des projectiles redoutables à la vitessevitesse orbitaleorbitale (28.000 km/h), et dont le nombre est estimé à environ un million. Il n'est pas rare qu'en effet, et ce malgré toutes les précautions prises, l'explosion d'un étage de fuséefusée après la mise en orbite de la charge utile propulse dans l'espace plusieurs dizaines de milliers de débris dont une grande partie reste en orbite de nombreuses années. La destruction par un missilemissile chinois d'une épave de satellite en 2006 avait produit le même effet et entraîné de nombreuses protestations dans le monde entier.

    Au cours de leur sortie, les astronautesastronautes de l'ISS ont aussi installé des microconteneurs de type Biorisk-MSNMSN, contenant des larveslarves de moustiquesmoustiques, des spores de champignonschampignons et des microorganismesmicroorganismes. En outre, ils ont posé un câble de communication Ethernet supplémentaire sur le module russe Zarya.

    Un porteporte-parole du Tsoup a déclaré que l'impact de météorite observé n'avait à aucun moment mis la vie de l'équipage en danger.