La Chine a confirmé le lancement durant le mois de juin d’un nouvel équipage de trois taïkonautes, dont une femme, à destination de son module orbital Tiangong-1. Comme à leur habitude, les responsables du programme spatial ne sont guère loquaces sur les objectifs et les activités prévues de la mission Shenzhou-10.

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    Le lanceur Longue Marche 2F de Shenzhou-10 est une version améliorée du lanceur utilisé pour la mission Shenzhou-9. Il est censé être plus fiable, d’après les annonces. © Xinhua

    Le lanceur Longue Marche 2F de Shenzhou-10 est une version améliorée du lanceur utilisé pour la mission Shenzhou-9. Il est censé être plus fiable, d’après les annonces. © Xinhua

    Un an après la mission Shenzhou-9, la Chine prépare le lancement d'un nouvel équipage à bord du module Tiangong-1Tiangong-1. En orbite depuis septembre 2001, ce laboratoire scientifique a été accosté à deux reprises. Une première fois en novembre 2011 avec une capsule inhabitée (ShenzhouShenzhou-8), et en juin 2012 lors de la mission Shenzhou-9, qui a permis à trois taïkonautes, dont la première Chinoise envoyée dans l’espace, d'y séjourner plusieurs jours.

    Compte tenu de l'emplacement du centre spatial de Jiuquan dans la province du Gansu, et des paramètres orbitaux de Tiangong-1, le lancement devrait avoir lieu aux alentours du 11 juin. Pour ce vol, l'équipage sera constitué de deux hommes taïkonautes dont l'identité n'a pas encore été dévoilée (probablement un débutant et un professionnel expérimenté), et d'une femme, Wang Yaping.

    Les quatre moteurs du premier étage du lanceur Longue Marche 2F, qui sera utilisé pour lancer Shenzhou-10. © Xinhua

    Les quatre moteurs du premier étage du lanceur Longue Marche 2F, qui sera utilisé pour lancer Shenzhou-10. © Xinhua

    La plus longue mission spatiale habitée pour la Chine

    D'une durée de deux semaines, et prévoyant 12 jours d'amarrage à Tiangong-1, Shenzhou-10 sera la plus longue mission habitée réalisée par la Chine dans l'espace. L'agence spatiale chinoise s'est faite très discrète au sujet des objectifs de la mission et des activités qui seront réalisées à bord du module orbital. Elle a seulement confirmé des liaisons radio et vidéo avec des étudiants, qui auront ainsi l'opportunité de dialoguer directement avec les taïkonautes qui les sensibiliseront à la vie et au travail en microgravité. Des expériences seront évidemment réalisées, notamment en sciences de la vie et en biologie humaine, ainsi que des exercices préparatoires aux futurs vols habités.

    Ce sera la troisième et dernière utilisation du module Tiangong-1. Il sera désorbité après le départ des taïkonautes de Shenzhou-10, à une date qui n'a pas encore été rendue publique. Il sera remplacé par Tiangong-2, une version évoluée de Tiangong-1 et aux fonctionnalités plus avancées. Ce futur module tiendra compte du retour d'expérience des équipages qui auront séjourné à bord du premier module orbital, et sera assez représentatif des futurs éléments de la station spatiale chinoise prévue à l'horizon 2020.