Le 14 mars prochain, la première mission du programme ExoMars, de l’Esa, lancera vers la Planète rouge un orbiteur – TGO –, qui étudiera l’atmosphère, et un atterrisseur – Schiaparelli. En 2018, un rover de taille similaire à celle de Curiosity partira les rejoindre. Futura-Sciences proposera plusieurs épisodes pour suivre ce feuilleton.

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    Tout est prêt à Baïkonour pour le départ de la mission ExoMars 2016ExoMars 2016. Dans la coiffe du lanceur Proton, se trouvera le plus lourd engin - 4,3 tonnes - jamais envoyé vers la Planète rouge. Le programme ExoMars, avec deux lancements, en 2016 et 2018, est européen, avec la participation de la Nasa et de Roscosmos. Pour ce premier voyage, l'Esa expédie un orbiteur : TGO (Trace Gas Orbiter).

    Installé sur une orbite elliptique, il étudiera l'atmosphèreatmosphère martienne et analysera sa composition, avec une attention particulière pour le méthane. Les bouffées de ce gaz, mesurées par différents instruments, dont Curiosity, demeurent incomprises. Instable, il ne peut rester longtemps dans l'atmosphère martienne et doit donc être produit à certains moments par un processus inconnu.

    ExoMars 2016 en cours d'assemblage dans les salles blanches de Thalès Alenia Space, à Cannes, fin 2015. On remarque l'orbiteur avec ses panneaux solaires repliés (TGO) et la capsule Schiaparelli. L'ensemble, avec 4,3 tonnes, est plus massif que les engins qui ont emporté Curiosity (3,9 tonnes) et les sondes Viking (3,5 tonnes). © Rémy Decourt, tous droits réservés

    ExoMars 2016 en cours d'assemblage dans les salles blanches de Thalès Alenia Space, à Cannes, fin 2015. On remarque l'orbiteur avec ses panneaux solaires repliés (TGO) et la capsule Schiaparelli. L'ensemble, avec 4,3 tonnes, est plus massif que les engins qui ont emporté Curiosity (3,9 tonnes) et les sondes Viking (3,5 tonnes). © Rémy Decourt, tous droits réservés

    ExoMars 2016 tentera l'atterrissage en douceur

    TGO est accompagné d'une capsule, l'EDM (Entry, Descent and Landing Demonstrator Module) baptisé Schiaparelli, qui plongera dans l'atmosphère pour tenter un atterrissage. Pas de rover à l'intérieur : c'est un démonstrateurdémonstrateur. C'est la deuxième tentative de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne de se poser sur Mars après l'infortuné Beagle 2Beagle 2 en décembre 2003, petit atterrisseur britannique, lors de la mission Mars Express. L'engin a bien atterri puisqu'il a été photographié depuis l'orbite par MRO en 2015, mais il n'a jamais donné de ses nouvelles.

    En 2018, c'est un rover à six roues, de la taille de CuriosityCuriosity, que l'Esa enverra sur Mars, exploitant l'expérience de l'EDM, du moins pour la rentrée atmosphérique. TGO servira alors de relais radio pour ses communications avec la Terre.

    La capsule EDM, alias Schiaparelli, lors d'un essai thermique dans une chambre à vide. Elle mesure 2,40 m de diamètre. Arrivant sous parachutes, elle est équipée de rétrofusées qui ralentiront la dernière partie de la descente jusqu'à 2 m du sol. © Esa, B. Bethge

    La capsule EDM, alias Schiaparelli, lors d'un essai thermique dans une chambre à vide. Elle mesure 2,40 m de diamètre. Arrivant sous parachutes, elle est équipée de rétrofusées qui ralentiront la dernière partie de la descente jusqu'à 2 m du sol. © Esa, B. Bethge

    Les débuts de l'aventure ExoMars

    Futura-Sciences a consacré plusieurs articles à cette mission, retrouvez-les grâce aux liens ci-dessous et restez en ligne pur suivre la suite de cette aventure dès la semaine prochaine !