Novespace, l’entreprise qui gère l’Airbus Zéro-G servant à des expériences effectuées lors de vols paraboliques en pesanteur réduite ou nulle, vient d’annoncer l’ouverture au public de cette prestation originale. Prix du billet : 6.000 euros, pour découvrir cette sensation que seuls les astronautes connaissent.

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    L'Airbus A300 Zéro-G de Novespace à l'atterrissage. Cet appareil appartient à la première génération d'Airbus, à pilotage manuel. Le maintien d'une pesanteur très voisine de zéro est délicate et exige une grande précision de pilotage. Durant les paraboles, pilote et copilote sont tous deux à la manœuvre et se partagent les commandes. © Novespace

    L'Airbus A300 Zéro-G de Novespace à l'atterrissage. Cet appareil appartient à la première génération d'Airbus, à pilotage manuel. Le maintien d'une pesanteur très voisine de zéro est délicate et exige une grande précision de pilotage. Durant les paraboles, pilote et copilote sont tous deux à la manœuvre et se partagent les commandes. © Novespace

    Officialisée ce matin, l'ouverture au public des vols dits « zéro g » avait été annoncée par Jean-François Clervoy, astronaute de l'Esa et PDG de Novespace, au Salon du Bourget 2011. À partir du 15 mars prochain, pour la modique somme de 5.980 euros, il sera possible de monter à bord de l'Airbus A300 Zéro-G (c'est son nom), à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac ou bien à Paris-Le Bourget.

    S'ensuivra un vol de 2 h 30 au-dessus du golfe de Gascogne, au cours duquel une série de paraboles d'un peu plus de 20 s chacune offriront environ 5 mn d'apesanteur (ou d'impesanteur). Durant chaque manœuvre, l'avion monte puis pique du neznez, suivant la courbe de chute libre d'un objet lancé en l'airair : si la trajectoire est précisément suivie, à l'intérieur, tout flotte comme si la pesanteur n'existait plus.

    La parabole : l'avion monte, effectuant ce qu'on appelle une ressource (<em>Ressource d'entrée</em> sur le schéma), puis les pilotes poussent sur le manche et c'est l'apesanteur, phase qui se termine lorsque l'équipage redresse l'appareil (<em>Ressource de sortie</em>). Avant et après la phase « zéro g », la pesanteur ressentie est de 1,8 g, c'est-à-dire que les occupants de l'avion pèsent 1,8 fois leur poids normal. Cette trajectoire fait monter l'avion entre le niveau de vol 200 (FL 200), soit environ 6.000 m, et le niveau 280 (8.400 m). Les paraboles sont bien sûr réalisées hors des zones à fort trafic commercial. © Novespace

    La parabole : l'avion monte, effectuant ce qu'on appelle une ressource (Ressource d'entrée sur le schéma), puis les pilotes poussent sur le manche et c'est l'apesanteur, phase qui se termine lorsque l'équipage redresse l'appareil (Ressource de sortie). Avant et après la phase « zéro g », la pesanteur ressentie est de 1,8 g, c'est-à-dire que les occupants de l'avion pèsent 1,8 fois leur poids normal. Cette trajectoire fait monter l'avion entre le niveau de vol 200 (FL 200), soit environ 6.000 m, et le niveau 280 (8.400 m). Les paraboles sont bien sûr réalisées hors des zones à fort trafic commercial. © Novespace

    Paraboles publiques : une première en Europe

    Séparés en plusieurs groupes dans la vaste cabine du biréacteur, les 40 passagers seront accompagnés par des assistants qui les aideront et les conseilleront.

    Pratiqués depuis des décennies sur différents types d'avions, les vols paraboliques servent d'abord à des essais liés à l'ingénierie spatiale, mais aussi à la science. Des vols publics sont proposés aux États-Unis et en Russie, mais il n'existait jusque-là rien de ce genre en Europe.

    Filiale du Cnes (Centre national d'études spatiales), Novespace a commencé ces vols avec une CaravelleCaravelle avant d'utiliser un Airbus A300, baptisé Zéro-G. Trois vols sont prévus en 2013, en collaboration avec Avico, qui se charge de la commercialisation. Nous reviendrons sur ce sujet pour des précisions plus techniques.