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    La biomassebiomasse peut représenter une alternative au pétrole. Cette source d'énergie est renouvelable et non polluante si on l'utilise bien et sans la mettre en concurrence avec les surfaces agricoles. L'utilisation de la biomasse est-elle une réalité ou représente-t-elle encore une perspective (trop) lointaine ?

    Tronc d'arbres. © Skitterphoto CCO

    Tronc d'arbres. © Skitterphoto CCO
    Les organismes peuvent devenir des sources d'énergie, c'est ce qu'on appelle la biomasse. Quand il s'agit d'organismes végétaux, on parle donc de biomasse végétale. © ouestcommunicationcom, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Les organismes peuvent devenir des sources d'énergie, c'est ce qu'on appelle la biomasse. Quand il s'agit d'organismes végétaux, on parle donc de biomasse végétale. © ouestcommunicationcom, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Trouver une alternative au pétrole, défi du siècle 

    Une nouvelle vaguevague s'est mise en mouvement parmi les chimistes à l'échelle mondiale, dans des laboratoires académiques comme dans l'industrie, qui ont répondu présents pour relever ce nouveau défi : trouver une alternative au pétrole, ressource non renouvelable menacée de pénurie. Tout cela en gardant en vue l'objectif de développer des procédés respectueux de l'environnement en limitant le réchauffement climatique, en fabriquant des produits peu polluants, si possible recyclables et peu coûteux. Pour répondre à ces défis, on a pensé à une ressource considérée renouvelable : la biomasse.

    L'enjeu est de taille et le défi ambitieux. Mais force est de constater que la chimie du végétal s'affirme déjà sur les marchés mondiaux (voir le tableau ci-dessous).

    Production mondiale en tonne par an de biocarburants et produits biosourcés en 2006. © Wim Soetaert, 2006

    Production mondiale en tonne par an de biocarburants et produits biosourcés en 2006. © Wim Soetaert, 2006

    La biomasse, piste prometteuse

    L'utilisation de surfaces agricoles pour des débouchés non alimentaires est déjà une réalité, en même temps que la recherche fondamentale est en phase avancée sur des pistes prometteuses pour développer les matériaux et l'énergie de demain. C'est ce qui ressort clairement du colloque « Innovations en chimie du végétal » qui s'est tenu le 27 octobre 2010 à la Maison de la chimie (Paris), et a réuni nombre de ceux qui seront peut-être les précurseurs de l'ère de l'après-pétrole, colloque sur lequel se base ce dossier.

    Parmi eux, des chimistes des pôles de compétitivité Axelera, Industries et agro-ressources (IAR), Matériaux et applicationsapplications pour une utilisation durable (Maud), dont de nombreux membres de l'Association française chimie du végétal (ACDV). Cette association a été créée le 10 janvier 2008 par l'Union des industries chimiques (UIC), l'Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés (Usipa), l'IAR et les entreprises Rhodia et Roquette, ses membres fondateurs. Elle est une réponse concrète à ce qui est déjà une préoccupation depuis plus d'une dizaine d'années, notamment pour l'AdemeAdeme : développer une chimie du végétal [1].

    Mais qu'est-ce que la chimie du végétal et que nous promet-elle ?

    [1] Messal R., Produits renouvelables, vers un âge d'or du végétal ?, L'Act. Chim., 2002, 255, p. 41.