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    Les plantes grasses recouvrent de nombreuses familles (Crassulacées, Cactacées, Euphorbiacées, etc.). Les adaptations sont très diversifiées mais quelques caractéristiques se retrouvent d'une manière très générale.

    Cactus de Lanzarote. Fiona Cullinan - CC BY-SA 2.0

    Cactus de Lanzarote. Fiona Cullinan - CC BY-SA 2.0

    La qualification "plante grasse" signifie que ces plantes élaborent des tissus gorgés d'eau (retenue par des mucilagesmucilages de consistance visqueuse). C'est un premier type d'adaptation évidente : constituer des réserves en eau.

    Diverses plantes et en particulier les Crassulacées (Sedum) produisent des feuilles de forme plus ou moins sphérique ou elliptique qui offrent la surface minimum de contact avec l'atmosphèreatmosphère, ce qui permet donc de limiter la transpirationtranspiration.

    Les Cactus ont fait encore mieux : Les feuilles ont disparu et sont remplacées par des épines. C'est la tige qui présente une forme arrondie et qui assure la photosynthèsephotosynthèse. La surface de transpiration est encore réduite mais la surface de capture de l'énergie lumineuse pour la photosynthèse a également diminué.

     Figure 23. Quelques cactus. Ils ont tous des formes arrondies, des tiges vertes et des feuilles réduite à des épines complexes. <br />© Biologie et Multimedia

    Figure 23. Quelques cactus. Ils ont tous des formes arrondies, des tiges vertes et des feuilles réduite à des épines complexes.
    © Biologie et Multimedia

    De très nombreux cactus et euphorbes se caractérisent par la présence de côtes longitudinales dans leur tige. Quel peut être leur intérêt ?

    Figure 24. Une euphorbe photographiée le matin (à gauche, soleil à l'est), à midi (au milieu, soleil de face) et le soir (à droite, soleil à l'ouest) <br />© Biologie et Multimedia

    Figure 24. Une euphorbe photographiée le matin (à gauche, soleil à l'est), à midi (au milieu, soleil de face) et le soir (à droite, soleil à l'ouest)
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    C'est une deuxième adaptation morphologique. Les côtes permettent de ménager des ombres passagères qui évitent à certaines parties de la surface d'être soumise en continu à l'éclairement solaire intense.

    D'autres variations physiologiques permettent chez certaines plantes grasses de réguler encore mieux leurs pertes d'eau sans perturber leur photosynthèse. C'est le cas des plantes qui réalisent une photosynthèse de type "CAM".

     Figure 25. Schéma très simplifié de la photosynthèse CAM. Cette photosynthèse se réalise en deux temps. La photosynthèse classique se réalise le jour (à droite) avec du CO2 incorporé de manière transitoire la nuit (à gauche) <br />© Biologie et Multimedia

    Figure 25. Schéma très simplifié de la photosynthèse CAM. Cette photosynthèse se réalise en deux temps. La photosynthèse classique se réalise le jour (à droite) avec du CO2 incorporé de manière transitoire la nuit (à gauche)
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    La nuit, les stomatesstomates sont ouverts et le CO2CO2 est incorporé par une réaction non photosynthétique dans des molécules à 4 carbones comme le malatemalate. Ce CO2 est libéré le jour et incorporé par les mécanismes classiques de la photosynthèse.

    Ce processus permet une forte économie d'eau. En effet, La plupart des plantes ouvrent leurs stomates le jour ce qui permet l'entrée du CO2 mais aussi augmente les pertes d'eau par la transpiration. Les plantes "CAM" peuvent fermer leurs stomates le jour et limiter la transpiration sans bloquer la photosynthèse puisque celle-ci se réalise à partir du CO2 pré-incorporé la nuit aux heures les plus fraîches.

    Roger PratRoger Prat et Jean Pierre Rubinstein vous répondent sur notre forum pour de plus amples discussions alors n'hésitez, c'est si rare de pouvoir discuter en direct avec des scientifiques

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