Le génome du tournesol vient d'être intégralement séquencé par des équipes françaises. Cette cartographie permettra d'optimiser les croisements dans les programmes de sélection variétale, explique l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).

au sommaire


    À Toulouse, viennent de se clore les « Journées d'échanges du tournesoltournesol », où des biologistes de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) ont présenté le premier décryptage d'un génomegénome de cette plante. Un bel exploit technique et sans doute une bonne nouvelle pour l'agriculture. Le génome du tournesol, plus grand que celui de notre espèce (de 20 %), expliquent les auteurs, est à 80 % composé de parties identiques, ce qui rend difficile la reconstitution de ce « puzzle géant », pour reprendre l'expression des scientifiques eux-mêmes.

    Les équipes ont travaillé avec un séquenceur nouvelle génération, le PacBio RS II, de l'entreprise californienne Pacific Biosciences. L'appareil a été acquis en novembre 2015, dans le cadre du programme Sunrise, associant l'Inra, des laboratoires et des entreprises de l'agroalimentaire, dont Biogemma, une filiale de Sofiprotéol. Le génome du tournesol XRQ (parent d'une variété cultivée) a ainsi pu être décodé et ses gènesgènes remis dans l'ordre.

    Selon l'Inra, le but de ce séquençage de l'ADN n'est pas de réaliser des variétés OGM mais de repérer les gènes d'intérêt agronomique pour l'agriculture ou l'industrie et de mieux associer des variétés connues à leurs génomes. L'objectif : faciliter les croisements pour en obtenir d'autres. Cette réussite « permettra d'accélérer l'efficacité des programmes nationaux et internationaux de sélection sur le tournesol et la mise sur le marché de variétés améliorées pour leur adaptation aux différentes pratiques agricoles », explique l'Inra. En cette époque de changement climatiquechangement climatique, par exemple, les agronomes cherchent aujourd'hui les gènes d'adaptation à la sécheresse.