Après avoir dû attendre au Japon que les conditions météorologiques veuillent bien s'améliorer, André Borschberg a finalement décollé hier soir de Nagoya pour son long vol au-dessus du Pacifique. Cette huitième étape du tour du monde en avion solaire devrait durer cinq jours et cinq nuits.

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    « Faisons-le ! », affirme André Borschberg, seul dans son cockpit, au-dessus de l'océan Pacifique. © Solar Impulse

    « Faisons-le ! », affirme André Borschberg, seul dans son cockpit, au-dessus de l'océan Pacifique. © Solar Impulse

    Parti de Nanjing, dans la nuit du 30 au 31 mai, André Borschberg avait dû se dérouter vers Nagoya, au Japon, pour cause de formations nuageuses plus compactes que prévu. Depuis, c'était l'attente. L'équipe de Solar Impulse guettait des conditions météorologiques suffisamment bonnes sur le long trajet vers Hawaï, au milieu du Pacifique.

    La décision n'était pas facile à prendre, d'autant que le voyage de 7.900 km durera cinq jours et cinq nuits. Le 23 juin, le vol avait été décidé et le pilote s'était installé à bord mais le voyage avait été annulé dix minutes avant le décollage. Cette fois, le SI2 est parti, dimanche 28 juin à 3 h 00 du matin en heure locale, soit 20 h en heure de France métropolitaine. L'équipe avait déterminé un point de non-retour dix heures après le départ, pour décider si le vol se poursuivrait ou non.

    Ce point a été franchi ce lundi matin. L'avion solaire, avec ses quatre moteurs électriques de 12,9 kW chacun (17,5 ch), a dépassé les 1.000 kilomètres depuis le départ et vole actuellement à plus de 9.000 m d'altitude. Sa « vitessevitesse-sol » (par rapport au sol) est d'environ 150 km/h, l'avion profitant donc d'un vent bien orienté. Le vol peut être suivi en direct sur le site de Solar Impulse. L'arrivée à Hawaï, huitième étape de ce tour du monde, est prévue vendredi soir.