Du 3 au 14 décembre, la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique réunit plus de 180 pays en Indonésie. Ils devront négocier l’accord qui prendra la succession du protocole de Kyoto, valide jusqu’en 2012.

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    C'est une négociation mondiale d'au moins deux ans qui vient de démarrer à Bali, en Indonésie. Plus de 180 pays y participent et on verra y défiler au moins 112 ministres de l'Environnement. L'objectif est de parvenir à un accord sur les actions à mener pour réduire la production des gaz à effet de serre. Il devra être signé en 2009, à Copenhague. Compte tenu du long délai nécessaire à sa ratification, il pourra alors entrer en vigueur en 2012, date à laquelle prendront fin les obligations liées au protocole de Kyoto, arrêté en 1997 et entré en vigueur en 2005.

    Tout le monde espère rallier à cet accord les Etats-Unis et l'Australie, qui avaient refusé Kyoto. Le but est en partie atteint : le premier ministre australien Kevin Rudd, récemment élu et qui a fait campagne sur le thème de l'environnement, vient d'annoncer ce lundi 3 décembre que son pays ratifiait le protocole de Kyoto. Quant aux Etats-Unis, on a entendu un George Bush presque converti expliqué la « nécessité » d'une « réduction substantielle » de l'émissionémission de gaz à effet de serre. Ce n'est de toute façon pas son administration qui sera impliquée dans la préparation de ce futur accord...

    Système automatique de captation de dioxyde de carbone (détail). © Futura-Sciences

    Système automatique de captation de dioxyde de carbone (détail). © Futura-Sciences

    L’environnement n’est plus celui de l’avant-Kyoto

    Quant à la Chine, un des plus gros pollueurs actuels, les yeuxyeux se tournent vers elle, et son gouvernement semble prêt aux discussions. Mais comme le souligne The Wall Street Journal (cité par Courrier International), les pays occidentaux ne doivent pas oublier qu'une grande partie du CO2 émis par la Chine est due à la production de biens... destinés aux Occidentaux. Le pays dits émergentsémergents, qui génèrent la moitié des gaz à effet de serre, devront eux aussi faire des efforts mais sans pour autant mettre à mal leurs économies.

    Les négociations s'annoncent donc difficiles. L'expérience du protocole de Kyoto montre bien combien l'exercice est rude. Alors que cet accord, signé par 176 pays, prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 5 % par rapport au niveau de 1990, la diminution obtenue pour l'instant est insignifiante. Mais depuis, les mentalités ont évolué et les effets des changements climatiqueschangements climatiques ont commencé à se faire sentir. Cette deuxième campagne de négociations démarre donc dans une ambiance totalement différente de celle des années 1992-1997, période de gestation du protocole de Kyoto.