En 2007, l’Académie nationale de Pharmacie s’inquiétait déjà des risques pour l’environnement liés aux résidus de médicaments, particulièrement dans les eaux de boisson. Aujourd’hui, elle propose plusieurs recommandations pour mieux gérer ce problème.

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    Des médicaments dans la nature ?  © wabberjocky / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)

    Des médicaments dans la nature ? © wabberjocky / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)

    « La présence de traces de substances médicamenteuses a été largement établie à l'échelle mondiale, en particulier dans les eaux superficielles et souterraines, dans les boues des stations d'épuration utilisées en épandage agricole et dans les sols », précise l'Académie. Mais d'où viennent ces médicaments ? Des rejets des hôpitaux, des industries, des élevages industriels, des particuliers...

    Cette présence est aujourd'hui clairement prouvée. Pour autant, les risques pour la santé humaine restent obscurs. « Les effets de faibles doses sur des périodes longues sont mal connus, et particulièrement difficiles à étudier », souligne l'Académie. En revanche, la littérature scientifique est plus abondante concernant les conséquences sur la faunefaune et la flore. « Des modulationsmodulations endocriniennes peuvent survenir à doses très faibles ».

    L'Académie recommande donc de développer des programmes de recherche fondamentale sur les éventuels risques pour l'homme. Elle recommande également de renforcer la surveillance des rejets des industries chimique et pharmaceutique, des établissements de soins, ainsi que des élevages industriels et piscicoles.