Cette image prise par Envisat le 16 février 2009 témoigne de la dévastation causée par les incendies les plus meurtriers qu’ait connus l’Australie, qui ont ravagé plus de 3.900 kilomètres carrés dans l’Etat de Victoria et causé la mort de plus de 200 personnes.

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    Les incendies qui ravagent toujours le sud-est de l'Australie poursuivent leur progression. Les satellites nous en fournissent des images spectaculaires.

    Ces observateurs spatiaux ne se contentent pas de détecter les panaches de fumée que dégagent les principaux foyers. Ils permettent aussi de prendre la mesure des zones brûlées qu'ils laissent derrière eux. Sur cette image apparaissent en noir les marques causées par les incendies de Kinglake Complex, Bunyip et du Parc National de Wilsons Promontory.

    L'incendie de Kinglake Complex résulte de la jonction de deux incendies, en provenance de Kilmore East et Murrindindi Hill, qui se sont rejoints suite à un changement dans la direction des vents. L'incendie de Kinglake Complex (la plus grande marque brune accompagnée du plus grand nombre de panaches de fumée) sévit au nord de Melbourne, la capitale de l'Etat, située sur la côte orientale de la baie de Port Phillip (la plus grande des étendues d'eaux côtières apparaissant au bas de l'image).

    Une région très vulnérable

    L'incendie de Bunyip, qui menace les principales lignes à haute tensionhaute tension alimentant Melbourne, est visible au nord-est de la baie de Western Port (visible à l'est de la baie de Port Phillip). L'essentiel de la baie de Western Port est occupée par l'île de French Island, tandis qu'elle est bordée au sud par l'île de Phillip.

    L'incendie du Parc National de Wilsons Promontory (visible dans le coin inférieur droit, avec ses panaches de fumée) a démarré le 8 février. A ce jour, plus de 12.500 hectares de ce parc de 50.000 hectares ont été détruits par les flammes.

    L'absence de relief de cette région et ses paysages chauds et secs la rendent particulièrement vulnérable aux incendies tout au long de l'année, mais le risque est encore plus important durant les mois les plus chauds, de novembre à mars. La sécheresse, combinée à des vents dignes d'ouragansouragans et à des températures record a été à l'origine des pires conditions de départ de feux jamais vues en Australie, où ces feux ont sévi depuis le 7 février.

    L'Australie a une longue histoire de feux de brousse, qui ont été la cause de nombreux décès et de pertes d'activité économique de grande ampleur. Cette série d'incendies, la plus meurtrière de l'histoire du pays, a été surnommée le Samedi noir. Le précédent record était détenu par une série d'incendies intervenus à partir du 16 février 1983, avec un bilan de 76 victimes. On les avait alors surnommés Les feux du Mercredi des Cendres.

    Cette image a été réalisée par la caméra Meris (Medium Resolution Imaging Spectrometer) du satellite Envisat, travaillant en mode pleine résolutionrésolution qui permet de distinguer des détails de 300 m au niveau du sol.