Voilà qui est fait : la concentration en CO2 atmosphérique a franchi le seuil symbolique des 400 ppm, le 9 mai dernier, à l’observatoire Mauna Loa (Hawaï). Pour sa part, l’hémisphère sud a encore un an de répit.

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    La concentration atmosphérique en CO2 augmentait de 0,7 ppm/an à la fin des années 1950 sur le site de l'observatoire Mauna Loa (Hawaï). Voilà maintenant dix ans que ce taux de croissance affiche une valeur de 2,1 ppm/an. © Noaa

    La concentration atmosphérique en CO2 augmentait de 0,7 ppm/an à la fin des années 1950 sur le site de l'observatoire Mauna Loa (Hawaï). Voilà maintenant dix ans que ce taux de croissance affiche une valeur de 2,1 ppm/an. © Noaa

    L'observatoire Mauna Loa sur l'île d'Hawaï vient d'enregistrer un nouveau record en date du 9 mai 2013 : la concentration atmosphérique en CO2 y a franchi la barre des 400 parties par million (ppmppm). En effet, une telle valeur n'avait jamais été atteinte auparavant sur ce site de référence mondial, qui enregistre quotidiennement ce paramètre depuis 1958. 

    Le franchissement du « seuil des 400 ppm » à Mauna Loa est avant tout symbolique, car des concentrations supérieures ont déjà été mesurées par le passé, mais en d'autres lieux, par exemple dans l'Arctique en 2012 (selon l'US National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration ou Noaa). L'hémisphère sud est épargné pour le moment, mais seulement jusqu'à l'année prochaine selon les spécialistes. Cette différence serait liée au fait que les gaz à effet de serre sont majoritairement émis au nord de l'équateur.

    Le cap des 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère est aussi emblématique, car voilà plus de 2 millions d’années qu'une telle concentration n'aurait plus été atteinte sur TerreTerre. Depuis 800.000 ans et jusqu'à la révolution industrielle, elle a par exemple oscillé entre 180 et 280 ppm, respectivement durant les périodes glaciairespériodes glaciaires et interglaciaires. D'ailleurs, le taux de croissance actuel de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbonedioxyde de carbone serait 100 fois plus important (environ 2,1 ppm/an) qu'à la sortie du dernier âge glaciaire, voilà environ 10.000 ans.