Les " marées rouges " sont composées de dinoflagellés, des algues unicellulaires vivant en colonies dont la multiplication soudaine serait provoquée notamment par l'afflux d'engrais et d'autres produits rejetés dans les océans.

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    Depuis une vingtaine d'années, ces maréesmarées se produisent de plus en plus fréquemment sur les côtes américaines. Elles étouffent poissons et crustacés, tuant même certaines graminées des dunes, et provoquant des réactions allergiques chez les baigneurs.

    L'industrie de la pêche et de l'aquacultureaquaculture de l'Etat de Washington, du Maine, de la Louisiane et du Texas est régulièrement touchée par ce fléau et le tourisme en souffre, notamment en Californie et en Floride. La National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) estime à plus d'un milliard de dollars les pertes envisagées au cours de la décennie.

    Déjà testée avec succès en Corée du Sud, mais à des niveaux de saturation non autorisés aux Etats-Unis, l'utilisation de l'argileargile en suspension semble prometteuse pour pallier à ce problème. Les chercheurs de la Woods Hole Oceanographic Institution de Cape Cod (Massachusetts) viennent de recevoir une bourse de 870 000 dollars provenant du Coastal Oceans Program de la NOAA pour développer des techniques visant à utiliser un minimum d'argile et à assurer un maximum d'efficacité. Ainsi la suspension d'argile est traitée par le polyaluminium hydroxychloride, un produit coagulant utilisé dans l'eau potable, ce qui réduit radicalement la quantité d'argile nécessaire.

    Les premières expériences menées sur des installations d'aquaculture de l'Etat de Washington, menacées par une marée rouge, se sont avérées très positives. Il reste à développer des études approfondies quant à l'impact de la suspension d'argile sur la faunefaune et la flore du fond de l'océan.