Des programmes de télévision gratuits récupérables sur un micro : c'est le principe que commencent à mettre en œuvre Janus Friis et Niklas Zennström, les créateurs de Skype et de Kazaa. Le lancement est prévu au cours de ce premier semestre 2007.

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    Un logiciel à télécharger et des vidéos gratuites en échange de fenêtres de publicité : c'est Joost, la télé de demain, paraît-il. Crédit : Joost

    Un logiciel à télécharger et des vidéos gratuites en échange de fenêtres de publicité : c'est Joost, la télé de demain, paraît-il. Crédit : Joost

    Depuis des mois, le projet Venice promettait des vidéos à la demandevidéos à la demande librement téléchargeables mais issues de producteurs travaillant habituellement pour la télévision. A la différence de YouTubeYouTube ou de DalyMotion, le contenu n'est donc pas apporté par les internautes, le financement devant être assuré par la publicité. Cette fois, l'affaire est lancée. Sous le nom de Joost, ce service prend pour l'instant la forme d'un site Web vitrine et d'une entreprise domiciliée au Luxembourg. Le lancement est annoncé pour le premier semestre de cette année.

    Si l'idée initiale avait immédiatement suscité l'intérêt, c'est aussi par la personnalité de ses promoteurs, le danois Janus Friis et le suédois Niklas Zennström, deux célébrités d'Internet qui ont créé SkypeSkype, le service de téléphonie sur IPtéléphonie sur IP, et Kazaa, logiciel d'échange de fichiers par peer-to-peer.

    Il y a d'ailleurs continuité puisque que Joost reprend le principe technique du peer-to-peer de Kazaa... et profite du magotmagot issu de la vente de Skype à eBay - 2,1 milliards d'euros payés cash, en attendant une rallonge de 1,2 milliard d'euros si les résultats sont bons.

    On demande bêta-testeurs

    Des accords commencent à être signés avec des fournisseurs de contenus, si l'on en croit Fredrik de Wahl, le directeur général de Joost, qui a donné des détails à l'agence Reuters. Warner Music, Endemol, September Films (producteur US), entre autres auraient été « séduits », tout comme quelques industriels intéressés par le support publicitaire que représente Joost. Et de citer Wrigley, T-MobileMobile (filiale de Deutsche Telekom) et Maybelline (qui appartient à L'Oréal).

    Bien peu d'informations sont disponibles sur le contenu, si ce n'est qu'il s'agirait de divertissement, de sport et de documentaires. Il est actuellement difficile de se faire une idée. Le site de Joost n'est pour l'instant qu'une vitrine, avec quelques explications plutôt laconiques. Les utilisateurs devront télécharger un logiciel et pourront ensuite parcourir différentes chaînes, « qui se comportent comme des play-lists » explique la FAQ.

    Les internautes peuvent aujourd'hui s'inscrire pour télécharger la version bêta du logiciel quand elle sera disponible, et devenir ainsi testeur. D'après Fredrik de Wahl, 50 000 candidats seraient déjà sur les rangs et près de la moitié seraient des propriétaires de Mac, trop heureux de voir arriver un service qui leur est accessible (du moins avec un Mac à processeur IntelIntel).

    Avec ce service encore embryonnaire, voilà un acteur de plus dans le monde tout de neuf de la VOD (video on demand), alias vidéo à la demande. L'actualité du domaine devrait rester riche encore longtemps...