Au Brésil, de nouvelles espèces de mygales arboricoles ont été découvertes. Vivant communément en Amazonie, dans la jungle, ces araignées endémiques ont pourtant été retrouvées dans l’est et le centre du pays. Présentation en image…

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    • Découvrez les étonnantes araignées en image  

    Les mygales arboricolesarboricoles sont légères et effilées, ce qui les rend très agiles. Dotées de longues pattes, elles sont d'excellentes grimpeuses. Jusqu'alors, on connaissait au Brésil sept espèces arboricoles appartenant à trois genres endémiquesendémiques, c'est-à-dire propres au pays. Mais récemment le chercheur Rogério Bertani a découvert neuf nouvelles espèces. Aujourd'hui, ce sont donc seize espèces de mygales arboricoles qui sont référencées ! 

    Le genre des <em>Typhochlaena</em> (C. L. Koch, 1850) est endémique du Brésil très ancien. Les photos 22 et 23 montrent l'espèce <em>Typhochlaena seladonia</em> déjà connue des scientifiques. Les espèces numérotées de 24 à 27 sont les quatre nouvelles avec dans l'ordre croissant <em>Typhochlaena amma</em>, <em>Typhochlaena costae</em>, <em>Typhochlena curumim</em>, <em>Typhochlaena paschoali</em>. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0

    Le genre des Typhochlaena (C. L. Koch, 1850) est endémique du Brésil très ancien. Les photos 22 et 23 montrent l'espèce Typhochlaena seladonia déjà connue des scientifiques. Les espèces numérotées de 24 à 27 sont les quatre nouvelles avec dans l'ordre croissant Typhochlaena ammaTyphochlaena costaeTyphochlena curumimTyphochlaena paschoali. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0

    Trois genres endémiques de tarentules, Typhochlaena (C. L. Koch, 1850), Pachistopelma (Pocock, 1901) et Iridopelma (Pocock, 1901) ont été révisés. Dans la famille des Typhochlaena, quatre nouvelles espèces sont recensées. Ce sont les plus petites araignées arboricoles jamais découvertes. Leur analyse suggère que leur genre est très ancien, elles seraient des reliquats de taxons autrefois plus largement distribués dans le bassin amazonien

    <em>Pachistopelma bromelicola</em> est la deuxième espèce de mygale qui habite dans la plante tropicale bromeliacée. Les photos 52 à 55 montrent des juvéniles, la 56 une femelle et la 57 un mâle. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0

    Pachistopelma bromelicola est la deuxième espèce de mygale qui habite dans la plante tropicale bromeliacée. Les photos 52 à 55 montrent des juvéniles, la 56 une femelle et la 57 un mâle. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0

    Les résultats de l'étude, publiés et en libre accès InternetInternet sur le magazine Zookeys, révèlent l'existence d'une espèce qui a établi son habitat dans les broméliacées, ces grandes plantes tropicales dont le fruit rappelle étrangement l'ananas. Jusqu'à présent, une seule espèce du Brésil était connue comme résidente à part entière de cette plante. Comme son nom l'indique, l'espèce en question, la Pachistopelma bromelicola, appartient au genre Pachistopelma.

    L'<em>Iridopelma katiae </em>est l'une des quatre espèces du genre <em>Iridopelma</em> découverte au Brésil. Les photos 140 et 141 montrent des juvéniles, la 142 une femelle adulte et la 143 un mâle adulte. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0

    L'Iridopelma katiae est l'une des quatre espèces du genre Iridopelma découverte au Brésil. Les photos 140 et 141 montrent des juvéniles, la 142 une femelle adulte et la 143 un mâle adulte. © Rogério Bertani, CC-BY 3.0 

    Quatre espèces du genre Iridopelma ont été également recensées. La découverte de toutes ces nouvelles espèces était largement inattendue du point de vue du spécialiste. Au Brésil, l'habitat commun des mygales est l'Amazonie. Or ces espèces ont été retrouvées dans l'est et le centre du pays. Cela n'est pas s'en rappeler que ce bassin regorge d'espèces endémiques encore inconnues. Ainsi, cette découverte et l'étude de ces nouvelles araignées sont primordiales : plus on connaît d'animaux amazoniens, plus il sera possible d'évaluer l'effet de la déforestation et des recherches de pétrolepétrole sur la faunefaune.