Les récents travaux de Deborah Gordon de l'Université de Stanford (Californie) et ses collègues remettent en question l'hypothèse d'une supercolonie de fourmis argentines aux Etats-Unis.

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    Fourmis argentines : supercolonies ou simple cohabitation ?

    Fourmis argentines : supercolonies ou simple cohabitation ?

    Arrivées par cargo en Californie au début du 20ème siècle, les fourmisfourmis sud-américaines ont progressivement éliminé leurs cousines autochtones et colonisé l'Etat, provoquant un bouleversement dans le cycle des cultures.

    Elles représentent donc un véritable fléau pour les agriculteurs. Le secret de leur invasion semble résider dans leur inhabituelle harmonie. Car ces insectesinsectes réputés irritables, dans leur milieu d'origine, à l'égard de leurs semblables issus d'autres colonies ne montrent sur le sol américain pas le moindre signe d'agressivité entre elles.

    Pour expliquer ce comportement étrange, des chercheurs de l'Université de Californie Irvine ont par le passé suggéré que toutes les fourmis argentines installées en Californie faisaient partie d'un même groupe et étaient toutes reliées en une supercolonie très étendue.

    Mais la récente étude de Deborah Gordon, publiée dans la revue Ecology, s'oppose à cette version. L'analyse de 768 fourmis sud-américaines provenant de 48 fourmilières californiennes a révélé une très grande diversité génétique.
    Pour la chercheuse et ses collègues, la coopération des fourmis auraient donc plus pour origine un régime alimentaire commun : une même nourriture peut en effet modifier les comportements en agissant sur les odeurs.

    La compréhension du mode de vie et des signaux chimiques de ces envahisseurs est en tout cas primordiale puisqu'elle constitue sans doute la seule manière d'arrêter leur progression.