A Stanford (Californie), l'équipe d'Irving Weissman vient de recevoir l'aval du comité d'éthique de l'université pour l'implantation de neurones humains dans le cerveau de souris dans le but de mieux comprendre certaines maladies (Alzheimer, schizophrénie, etc.).

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    Embryon Humain

    Embryon Humain

    Le comité, qui a été saisi de la question il y a deux ans, doit encore rendre publique son rapport final ; mais ses recommandations soutiennent le projet à condition toutefois que les chercheurs suspendent les expériences si le développement des cellules implantées chez les souris se révélait trop humain.

    Pour le moment, le gouvernement fédéral américain ne régule pas la création de ce qu'on appelle des chimères, en référence à la créature mythologique grecque mélange de lionlion, de chèvre et de serpent. La dernière décision de la Cour Suprême sur le sujet remonte à 25 ans, pour autoriser la brevetabilité de créations vivantes.

    Certains se demandent toutefois s'il ne faudrait pas limiter ce genre de manipulations et surtout où placer les limites. C'est d'ailleurs pour faire avancer le débat qu'à l'autre bout du pays, Stuart Newman, du New York Medical College, a réussi à créer un précédent avec une demande de brevet déposée en 1997 pour une technique combinant des cellules embryonnaires humaines et animales.

    L'US Patent and Tradmark Office a rejeté la requêterequête du chercheur - qui n'avait de toute façon pas l'intention de passer à la pratique mais au contraire combat l'idée de brevets sur le vivant - au motif que l'hybridehybride ainsi produit serait trop proche de l'homme pour faire l'objet d'un brevet. L'Académie Nationale des Sciences devrait bientôt se prononcer à travers un rapport sur ce sujet et celui, également controversé, de la recherche sur les cellules souches.