Quel meilleur point de vue sur Paris que la tour des Lois de la BNF. Surplombant la Seine et à plus de 80 mètres du sol, un couple de faucons crécerelles a choisi pour domicile l'un des nichoirs en béton de bois, placé l'année dernière par la LPO pour... le faucon pèlerin.

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    BNF : les faucons crécerelles au sommet de la tour des Lois

    BNF : les faucons crécerelles au sommet de la tour des Lois

    La nature est imprévisible mais cette colonisation naturelle du couple de faucons crécerellesfaucons crécerelles est déjà une réussite pour la LPOLPO et la BNF. Une belle façon de démontrer que le projet était réaliste et, surtout, que les nichoirs installés répondent à l'attente des rapacesrapaces.

    Il est aujourd'hui possible d'observer les deux oiseaux virevoltant au-dessus du parvisparvis de la bibliothèque. Plus petit que le pèlerin, le faucon crécerelle est un rapace diurnediurne, grand spécialiste du vol stationnairevol stationnaire. Ce vol caractéristique, dit en « Saint-Esprit », le rend facilement reconnaissable.

    Pour la LPO, la prise de possession des lieux par les faucons crécerelles est un signe encourageant pour la possible venue du faucon pèlerinfaucon pèlerin. La pose des nichoirs de la BnF s'inscrit dans un programme de préservation du faucon pèlerin sur le corridorcorridor Bourgogne-Normandie. Lancé en 2003 par la Mission Rapaces de la LPO, en partenariat avec la Région Ile-de-France et Morillon Corvol (Cemex France), ce programme a déjà permis de faire se rapprocher le faucon pèlerin de Paris. A environ 70 kilomètres de la capitale (dont le lieu sera tenu secret), un couple de faucons pèlerins a niché pour la première fois cette année, donnant naissance à trois jeunes.

    En attendant, les faucons crécerelles de la BNF profitent d'une installation quatre étoilesétoiles : indestructible, spacieuse, à l'abri des intempéries, sablesable pour nicher, au 20e étage, avec une vue imprenable sur Paris et son territoire de chasse. Actuellement en pleine période de nidification, la femelle pourrait bien être occupée à couver.

    Ces deux faucons crécerelles ne font pas exception dans la capitale. Une cinquantaine de couples ont déjà été recensés, notamment sur les bâtiments remarquables : Tour Eiffel, Panthéon, Saint-Sulpice, Sacré-Coeur, Arc-de-Triomphe, Notre-Dame (3 à 5 couples). Un goût immodéré pour l'immobilier d'exception, même si certains d'entre eux préfèrent la modestie d'un balconbalcon parisien. Le faucon crécerelle est le rapace le plus commun de France avec un effectif de 72 500 à 101 000 couples.

    Si, demain, un couple de faucons pèlerins venait à prendre possession des nichoirs de la BNF, il ne menacerait en rien les occupants actuels. Ces derniers laisseraient simplement la place, incapables de résister à la suprématie du faucon pèlerin.