Cette puce biométrique grande comme un timbre-poste, dénuée de batterie, est alimentée par l'énergie produite par les ondes d'un téléphone portable. Coûtant moins de 20 centimes, elle est considérée comme jetable. Elle pourrait être utilisée, collée comme un patch, dans le domaine médical, voire en sport.

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    De nombreux adeptes de la course à pieds contrôlent leurs séances d'entraînement à l'aide de capteurs placés au niveau de la poitrine. Ils indiquent la fréquence cardiaque en transmettant les données par ondes radio à une montre ou un autre dispositif. Ces appareils coûtent en général autour d'une centaine d'euros. Bien moins encombrante, la puce sans batterie développée par les chercheurs de l'université d'Oregon pourrait être vendue quelques dizaines de centimes, au point d'en faire un accessoire jetable. © Polar Electro

    De nombreux adeptes de la course à pieds contrôlent leurs séances d'entraînement à l'aide de capteurs placés au niveau de la poitrine. Ils indiquent la fréquence cardiaque en transmettant les données par ondes radio à une montre ou un autre dispositif. Ces appareils coûtent en général autour d'une centaine d'euros. Bien moins encombrante, la puce sans batterie développée par les chercheurs de l'université d'Oregon pourrait être vendue quelques dizaines de centimes, au point d'en faire un accessoire jetable. © Polar Electro

    Les adeptes de la course à pied se bardent souvent de capteurscapteurs pour surveiller et analyser leurs performances dans le cadre d'une préparation sportive, c'est notamment le cas des marathoniens, par exemple. Ces cardiofréquencemètres, gyroscopes, podomètres, accéléromètres reliés à une montre GPS sont à la portée de n'importe quel amateur capable de débourser une centaine d'euros. Ils donnent en temps réel des indications sur le rythme cardiaque, le nombre de caloriescalories dépensées, la distance parcourue, la vitessevitesse moyenne, etc.

    Et si ce genre d'appareil pouvait être miniaturisé au point de devenir de patch adhésif, bon marché et grand comme un timbre-poste ? C'est l'avancée technique à laquelle est parvenue une équipe de chercheurs en génie électrique de l'université de l'État d'Oregon (États-Unis). Selon eux, cette micropuce coûterait moins de 20 centimes d'euros, ce qui pourrait en faire un dispositif jetable. Son prix et ses dimensions s'expliquent surtout par l'absence de batterie. En effet, le capteur s'alimente en puisant l'énergieénergie des ondes radiofréquence utilisées par les smartphones.

    Si l'encombrement et le prix de revient de ce capteur sont si réduits, c'est parce qu'il est dénué de batterie. Pour s’alimenter en énergie, la puce vient récupérer les radiofréquences d'un téléphone portable situé à proximité. © <em>Oregon State University</em>

    Si l'encombrement et le prix de revient de ce capteur sont si réduits, c'est parce qu'il est dénué de batterie. Pour s’alimenter en énergie, la puce vient récupérer les radiofréquences d'un téléphone portable situé à proximité. © Oregon State University

    La puce est capable de capter cette source d'énergie à une distance de cinq mètres. Même si l'équipe ne donne pas d'information sur la technologie exploitée, on peut imaginer qu'il s'agisse du couplage inductif par résonance magnétique. Un procédé proche de celui utilisé pour recharger des téléphones mobiles par induction.

    L'idée est d'autant plus judicieuse que de nombreux coureurs pratiquent leur activité avec leur smartphone en guise de baladeur MP3, ou mieux encore de moniteur de course via une applicationapplication spécifique. Mais cette source ne satisfait pas les chercheurs car les smartphones demeurent assez encombrants dans le cadre d'une pratique sportive. À l'avenir, ces ingénieurs comptent explorer d'autres sources pour alimenter la puce : la chaleurchaleur dégagée par le corps humain, par exemple, ou encore l'énergie cinétiqueénergie cinétique produite par la course à pied. D'autres pensent au soleilsoleil ou aux vêtements eux-mêmes.

    En attendant, très optimiste, l'équipe, qui est en pleine phase d'essais, pense que le dispositif pourrait être commercialisé dès la mi-2013. En attendant, les scientifiques ont déposé une demande de brevet dont ils attendent la publication. L'équipe est même de mèche avec des industriels. C'est certainement pour cette raison qu'interrogés par Futura-Sciences, les chercheurs nous ont simplement renvoyés vers leur communiqué et publications officielles.

    Il y est précisé qu'outre le fait de répondre aux besoins des sportifs, ils comptent même aller plus loin en demandant une approbation de la US Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration, afin que cette puce magique puisse être exploitée dans le milieu médical. C'est ce que souligne le docteur Chiang qui gère le projet en soulignant : « en réduisant considérablement la taille, le poids et le coût de ces dispositifs, ce capteur ouvre de nouvelles possibilités dans le traitement médical, les soins de santé, la préventionprévention des maladies, la gestion du poids et d'autres domaines ». Il considère que le capteur pourrait être utilisé comme électro-encéphalogramme (EEGEEG) pour analyser les signaux du cerveaucerveau chez certaines personnes.

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