Un plafond transparent pour admirer le ciel, un coin pour jouer au golf, des sièges qui se déplacent : les designers d’Airbus se sont amusés pour imaginer la cabine des avions de 2050. Grand luxe, volupté, confort extrême : on est loin des aménagements pragmatiques des low-costs.

au sommaire


    On ne comprend pas tout dans cette vidéo diffusée par Airbus et montrant l'intérieur de l'avion du futur, hypothétiquement situé en 2050. Peu importe, ce « Concept Cabin » est un exercice de design et l'on y voit surtout, au-delà des belles images, quelques idées actuellement explorées. La plus loufoque étant celle du plafond transparenttransparent. Airbus le décrit comme « bionique » et fabriqué en « biopolymères ».

    Le résultat est saisissant, avec un panorama total sur le ciel environnant, les nuagesnuages ou les étoilesétoiles. Aujourd'hui, seuls les pilotes jouissent de ce spectacle depuis le poste de pilotage, les passagers devant, eux, se contorsionner pour regarder à travers un hublot souvent éloigné, toujours moins transparent que les vitresvitres avant et ouvrant parfois sur une aile.

    Un plafond transparent : il suffisait d'y penser. Les ingénieurs trouveront bien un moyen... © Airbus

    Un plafond transparent : il suffisait d'y penser. Les ingénieurs trouveront bien un moyen... © Airbus

    Exercice physique, conférences, place pour les jambes...

    Dans cet avion idéal, on se déplace entre trois zones : « Vitalising », « Interaction » et « Smart tech ». La première est celle du panorama, à l'avant et la deuxième, au milieu, peut devenir un barbar, servir à une conférence... ou à jouer au golf (virtuel, bien sûr). Dans la troisième, on peut faire toutes sortes de choses sur les ordinateurs intégrés aux sièges, lesquels se déplacent ou tournent.

    On sera donc toujours bien assis et les jambes ont de la place. On est bien loin des cabines surchargées si courantes aujourd'hui où les grands gabarits sont recroquevillés, avec les genoux sous le menton.

    En 1919, la cabine du Farman Goliath F60 offrait déjà aux passagers une vue panoramique vers l'avant. © AVL

    En 1919, la cabine du Farman Goliath F60 offrait déjà aux passagers une vue panoramique vers l'avant. © AVL

    Vols de luxe et vols plébéiens

    Ces voyageurs ne seront donc pas stressés et la zen attitude aura d'ailleurs commencé avant le vol grâce à des procédures d'embarquement (enregistrement des bagages compris) effectuées dans l'avion lui-même, après reconnaissance des empreintes digitales.

    Ces illustrations ne sont pas si futuristes qu'elles en ont l'airair. Les bars existent déjà, Cathay Pacific propose des sièges pivotants en classe affaire et plusieurs compagnies, dont Air France, intègrent des écrans d'ordinateur pouvant diffuser des images filmées par des caméras placées à l'extérieur de la carlingue.

    Les interfaces gestuelles, comme celle de la Kinect de Microsoft ou la manette Wii, permettront peut-être de jouer au golf en vol. © Airbus

    Les interfaces gestuelles, comme celle de la Kinect de Microsoft ou la manette Wii, permettront peut-être de jouer au golf en vol. © Airbus

    Enfin, le généreux espace intérieur de l'Airbus A380 a déjà permis d'installer une douche (Emirates), une galerie d’art sur écrans vidéo (Air France) ou des suites privatives (Singapore Airlines).

    Visiblement, la qualité des services en vol sera - aussi - un argument de vente dans un secteur de transport aérien très concurrentiel. Les tarifs tirés vers le bas le seront aussi et l'aviation commerciale des décennies à venir sera peut-être marquée par une différence encore plus grande entre les vols à bas coût dans des appareils à fortes capacités (on entend souvent aujourd'hui l'expression « bétaillère ») et des voyages de luxe dans des paquebots volants...