Trente mètres cubes d'eau contenant 360 kilogrammes d'uranium se sont échappés d'une cuve de la centrale nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse. La pollution, qui ne concernerait qu'une faible partie de ce volume, a atteint le réseau fluvial et peut-être la nappe phréatique.

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    Mardi 8 juillet, à 6 h 30 du matin, pendant le nettoyage d'une cuve, trente mètres cubes d'eau ont débordé dans le bassin de rétention, lequel a laissé fuir une partie du liquide qui s'est répandu à l'extérieur. La solution, qui contenait 12 grammes d'uranium par litre (soit 360 kilogrammes au total), a suivi le réseau d'évacuation des eaux fluviales et a ainsi rejoint la rivière La Gaffière, la  Mayre-Girarde puis le Lauzon, et enfin le Rhône.

    La fuite s'est produite sur le site de la centrale nucléairecentrale nucléaire du Tricastin, sur la commune de Bollène (dans le Vaucluse, à une vingtaine de kilomètres au nord de Orange) mais dans des locaux gérés par un sous-traitant d'Areva, la Socatri, chargée de l'épuration des eaux. L'incident a été classé au niveau 1 sur l'échelle Ines (International Nuclear Event Scale, échelle internationale des événements nucléaireséchelle internationale des événements nucléaires), qui en compte 7.

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a tenu des propos rassurants et les experts affirment désormais que seulement 75 kilogrammes d'uranium se sont effectivement répandus dans le réseau fluvial. Des mesures sont en cours pour doser la radioactivitéradioactivité. En attendant, la consommation d'eau, la baignade et l'irrigationirrigation avec l'eau des rivières sont interdites aux alentours.

    Le déroulement de l'enquête peut être suivi sur les sites de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de la Criirad (association indépendante).