Une nouvelle image spatiale vient de nous parvenir. Eh bien non, ce n’est pas la planète Mars mais la Terre, d’où a été lancé le rover Curiosity... Cette image est la première du nouveau satellite européen de météorologie MSG-3. Elle a été acquise depuis l'orbite géostationnaire par Seviri, le radiomètre climatique le plus performant.

au sommaire


    Lancé avec succès le 5 juillet par une Ariane 5, qui vient de réussir sa cinquantième mission sans échec, MSG-3 vient de réaliser sa première image de la Terre. Après 11 jours d'opérations de mise à poste effectuées par l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, ce satellite a été remis le 16 juillet à Eumetsat, l'organisme européen en charge des satellites météorologiques. Ce transfert marque le début de la période de recette opérationnelle, dont les deux premiers mois sont consacrés à la vérification et à l'analyse du satellite et les quatre suivants aux essais des prises de vue et aux travaux d'évaluation des images et produits, y compris les activités d'étalonnage et de validation.

    Cette image a été prise le 7 août par Seviri, l'instrument principal de ce troisième satellite Meteosat de seconde génération (MSGMSG-3). Conçu et réalisé par Astrium, Seviri est un radiomètreradiomètre qui voit les phénomènes climatiques, dans le visible et l'infrarougeinfrarouge, sur un tiers de la surface du Globe, une zone allant approximativement du pôle Nord au pôle Sud et du Chili à l'Inde.

    À côté de Séviri, MSG-3 embarque deux charges utiles secondaires. Le détecteur du bilan radiatif terrestre global qui mesurera à la fois la quantité d'énergie solaire qui est réfléchie dans l'espace et le rayonnement thermique émis par la Terre. Le second instrument est un répéteur de recherche et sauvetage qui permettra à MSG-3 d’assurer le relais des signaux de détresse lancés par balise. À l'image, un satellite de seconde génération en cours de construction chez Thales Alenia Space, à Cannes. © Flashespace, R. Decourt

    À côté de Séviri, MSG-3 embarque deux charges utiles secondaires. Le détecteur du bilan radiatif terrestre global qui mesurera à la fois la quantité d'énergie solaire qui est réfléchie dans l'espace et le rayonnement thermique émis par la Terre. Le second instrument est un répéteur de recherche et sauvetage qui permettra à MSG-3 d’assurer le relais des signaux de détresse lancés par balise. À l'image, un satellite de seconde génération en cours de construction chez Thales Alenia Space, à Cannes. © Flashespace, R. Decourt

    Seviri, une évolution technologique majeure

    Il s'agit du troisième instrument de ce type pour MSG et du dixième radiomètre fourni par Astrium pour la constellationconstellation Meteosat, dont les premiers exemplaires ont servi jusqu'à 19 ans dans l'espace.

    Seviri apporte des évolutions technologiques importantes par rapport aux radiomètres des Meteosat de première génération. Il est capable de détecter 12 bandes spectrales au lieu de 3, rendant les observations encore plus fines. Il offre une résolutionrésolution trois fois plus élevée que celle des radiomètres précédents (jusqu'à 1 km), permettant de zoomer à la demande sur des phénomènes climatiques locaux. Enfin, il est capable de scanner la face de la Terre qu'il observe en 15 minutes seulement, contre 30 pour la génération antérieure.