Plus besoin d'attendre la deuxième échographie pour connaître le sexe de votre enfant ! Des chercheurs américains ont avéré l'efficacité de tests analysant le sang maternel dans la détermination du sexe du fœtus, et ce dès la septième semaine de grossesse. Ce test serait également une bonne alternative à l'amniocentèse dans le diagnostic d'anomalies génétiques. Explications.

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    L'analyse des cellules fœtales prélevées dans le sang maternel permet de déterminer le sexe du fœtus dès la septième semaine de grossesse. © suravid/shutterstock.com

    L'analyse des cellules fœtales prélevées dans le sang maternel permet de déterminer le sexe du fœtus dès la septième semaine de grossesse. © suravid/shutterstock.com

    Des tests utilisant des cellules fœtales prélevées dans le sang maternel après sept semaines de grossesse sont efficaces et sans risque pour déterminer le sexe du fœtus et certains risques d'anomalies génétiques, selon une analyse de plusieurs études publiée mardi.

    En revanche des tests effectués sur l'urine de la mère ne paraissent pas fiables pour établir le sexe de l'enfant, concluent également les auteurs de ces travaux parus aux États-Unis, dans le Journal of the American Medical Association (Jama) daté du 10 août.

    Une alternative à l'amniocentèse ?

    L'analyse des cellules fœtales dans le sang de femmes enceintes peut offrir une bonne alternative à l'amniocentèseamniocentèse qui permet d'effectuer une analyse cytogénétique ou du chromosomechromosome du fœtus, mais qui est plus risquée.

    L'amniocentèse est actuellement la procédure médicale de choix pour déterminer des anomalies génétiques et le sexe du fœtus mais présente en effet un faible risque de provoquer une fausse-couchefausse-couche.

    Quant à l'échographieéchographie, elle peut également déterminer le sexe de l'enfant dès les onze semaines de grossesse mais cette méthode n'est pas jugée fiable.

    « Le recours à l'analyse du sang maternel pour déterminer sans danger et avec une très grande fiabilité le sexe du fœtus, réduirait le nombre des pertes du fœtus résultant de l'amniocentèse et devrait être bien accueilli par les femmes enceintes portant des foetus présentant un risque d'anomalies génétiques liées au sexe », écrivent les chercheurs, dont Stephanie Devaney, des Instituts nationaux américains de la santé (NIH), principale auteur de cette communication.

    Connaître le sexe de son enfant à sept semaines de grossesse, c'est possible ? © Strelitzia/Flickr, CC paternité 2.0

    Connaître le sexe de son enfant à sept semaines de grossesse, c'est possible ? © Strelitzia/Flickr, CC paternité 2.0

    Une fiabilité entre 95 et 99 %

    Dans certains pays comme l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, ce test est déjà utilisé cliniquement de manière routinière malgré l'absence d'une évaluation officielle de ses performances. Récemment, des sociétés ont commencé à proposer ce test à la vente directement aux consommateurs via InternetInternet, indiquent les auteurs de la recherche.

    Ce test est présenté comme non médical et destiné à être utilisé par de futurs parents curieux de connaître le sexe de leur enfant, expliquent-ils. Ces chercheurs précisent que dans certains cas, le test a établi le sexe du fœtus avec un taux d'exactitude allant de 95 à 99 % dès les cinq à sept premières semaines de grossesse. Pour parvenir à cette estimation, ils ont analysé 57 études recensant 3.524 grossesses pour lesquelles le fœtus était mâle et 3.017 grossesses avec un fœtus femelle.