Les personnes polyglottes seraient d'autant moins exposées aux troubles de la mémoire qu'elles parleraient un nombre croissant de langues étrangères. Un argument de plus pour se mettre (enfin) à l’anglais et (pourquoi pas) au chinois ?

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    La maîtrise de plus de deux langues serait bénéfique pour la mémoire ! © Phovoir

    La maîtrise de plus de deux langues serait bénéfique pour la mémoire ! © Phovoir

    Lu, écrit, parlé... Vous maîtrisez plus de deux langues vivantes ? Voilà un excellent point pour votre mémoire. Selon une étude luxembourgeoise en effet, le multilinguisme diminuerait le risque d'une apparition précoce de troubles de la mémoire. Et de la maladie d’Alzheimer.

    Magali Perquin et son équipe du Centre public de Recherche (CRP) en santé du Luxembourg, se sont intéressé à 230 sujets - des femmes et des hommes - âgés en moyenne de 73 ans. Leur particularité ? Tous ont été ou sont au moins bilingues. Certains des participants même, parlaient ou avaient parlé jusqu'à 7 langues vivantes !

    « Nous avons observé que le fait de maîtriser ou d'avoir maîtrisé au cours de sa vie, plus de deux langues exerçait un effet protecteur sur la mémoire des seniors », explique l'auteur. Elle a également constaté que les trilingues étaient trois fois moins exposés aux troubles de la mémoire que les bilingues. Les quadrilingues ? Jusqu'à cinq fois moins !

    Et les monolingues ?

    Magali Perquin précise également que « l'âge et le niveau d'éducation des participants ont été pris en compte ». Dommage toutefois que les auteurs n'aient pas constitué un groupe de participants monolingues dans cette étude parue dans l'American Academy of Neurology. La comparaison avec les polyglottes aurait été intéressante.

    Quelques astuces pour exercer votre mémoire. Depuis un certain nombre d'années, les études scientifiques concernant la mémoire et les diverses façons de l'améliorer (ou de la conserver) se multiplient. C'est ainsi qu'en 2009, des chercheurs américains, insistaient sur la nécessité de stimuler régulièrement son cerveau. Comment ? Grâce aux mots croisés, à la lecture, aux jeux de cartes et encore aux activités musicales.

    D'autres moyens sont bons

    D'autres scientifiques insistent davantage sur le contenu de notre assiette. Des études ont en effet montré l'importance d'une alimentation riche en sucres lents, en vitamines - notamment celles du groupe B - en acides grasacides gras oméga-3 et en antioxydantsantioxydants.

    Ce n'est pas tout. Pour améliorer sa mémoire, il ne suffit pas de jouer et de (bien) manger ! Il convient également de bouger ! Figurez-vous en effet que la marche éloignerait aussi le risque de démencedémence. Une étude publiée en janvier dernier a en effet montré que les adultes qui marchaient au moins 10 km par semaine étaient moins exposés au risque de maladie d’Alzheimer, que les autres.